L'Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) s’engage à renforcer les capacités des femmes professionnelles des médias à déclencher les mécanismes de répression du harcèlement sexuel et à œuvrer pour l'intégrité du mécanisme de prévention et de répression du harcèlement sexuel dans les médias. Dans le cadre du projet ‘’Initiative médias sans violence basée sur le genre’’, elle a lancé ce lundi, les activités de la clinique d’assistance juridique et psychologique.
« A la lumière des témoignages et plaintes reçus au secrétariat de l'Upmb, les Vbg subies découlent des contraintes exercées pour forcer ou essayer de forcer les victimes présumées à adopter des comportements contraires à leur volonté par la menace, l'insistance verbale, la manipulation, la tromperie, les pressions culturelles ou le pouvoir économique », a fait savoir Zakiath Latoundji, présidente de l’Upmb.
Elle précise que la clinique juridique mise en place constitue un dispositif pédagogique et social d'accueil, d'information et de prise en charge globale des victimes de violences basées sur le genre avec un accent sur l'écoute et l'enregistrement de leurs plaintes. Elle a pour mission d'offrir un accompagnement aux victimes de harcèlement sexuel à travers plusieurs mécanismes dont la réception, l’écoute, la prise en charge psychologique sur la base d'un partenariat établi avec une psychologue, la dénonciation avec les victimes, aux juridictions compétentes des cas de harcèlement sur la base d'un partenariat établi avec un juriste.
Zakiath Latoundji souligne aussi que les violences basées sur le genre n'épargnent ni les femmes ni les hommes des médias avec des conséquences aussi graves que la perte de l'estime de soi, la perte d'emploi. « C'est pourquoi, dans la perspective de prévenir et combattre les Vbg dans nos médias, nous devons tous travailler ensemble, les partenaires au développement et les acteurs des médias que nous sommes », a-t-elle préconisé.
Pour le compte de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), le conseiller Franck Kpochémé relève que cette clinique va permettre à tous les hommes et femmes des médias de pouvoir poser leurs problèmes et d’espérer des solutions. « Nous allons souhaiter que les professionnels des médias qui se sentent vraiment abusés puissent avoir le courage de recourir à la clinique pour la conduite à tenir », a-t-il indiqué tout en réitérant le soutien de la Haac à cette initiative.
Le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance n’est pas resté indifférent à ce projet. Judith Hidjo, représentante du ministre Véronique Tognifodé, a reconnu que les Vbg sont à combattre avec la dernière rigueur. Elle rassure également du soutien total du ministre pour le succès dudit projet.
Cette activité a pris fin par la remise de cahiers des charges aux membres de la clinique d’assistance juridique et psychologique. Par cet acte, Zakiath Latoundji les renvoie à l’exécution de leurs missions respectives.