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Paix et cohésion sociale: CRS outille les leaders religieux sur leur rôle

Société
La directrice des programmes au CRS compte sur  l’implication des leaders religieux La directrice des programmes au CRS compte sur l’implication des leaders religieux

A l’initiative de Catholic relief services (CRS) et de ses partenaires, le dialogue interreligieux sur le rôle des religions dans la cohésion sociale et la consolidation de la paix était au centre d’un atelier, les mercredi 27 et jeudi 28 mars à Parakou. C’était l’occasion pour les leaders religieux catholiques, musulmans et des cultes endogènes de développer des argumentaires religieux assortis d’un plan d’action pour les besoins de la cause.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 29 mars 2024 à 08h26 Durée 3 min.
#Paix et cohésion sociale

Au Bénin, Catholic relief services (CRS) contribue à la construction d’une société plus unie et pacifique. Mieux, le projet Kadjogbé fou Itounou (KFI) qui signifie en langue nago « Vivons et travaillons ensemble pour la paix » s’inscrit dans sa vision 2030 qui place la cohésion sociale et la justice au cœur du développement. Eu égard aux risques de plus en plus liés à l’endoctrinement religieux et la radicalisation dus au débordement des actes des groupes extrémistes qui sévissent dans certaines localités au nord du Bénin, ce projet a également prévu la promotion du dialogue interreligieux comme approche. C’est pour amener les leaders religieux à mieux se l’approprier que CRS a organisé, les 27 et 28 mars 2024 à Parakou, un atelier à leur intention. Selon le premier adjoint au maire de Parakou, Mohamed Yari, la présente activité prévue dans le cadre de ce projet offre l’opportunité aux leaders religieux de pouvoir s’imprégner davantage de leur rôle dans la cohésion sociale et la consolidation de la paix au sein de leurs communautés, de leurs cités et dans la nation tout entière. Avec ces actions induites, assure la directrice des programmes au CRS, Emilienne Cyuzuzo, l'atelier permettra le partage de connaissances et de pratiques en matière de tolérance religieuse et de cohabitation pacifique.


Forte mobilisation des leaders religieux au cours de la rencontre

En effet, l’objectif est de renforcer les capacités des leaders religieux à utiliser des argumentaires religieux en faveur de la cohésion sociale et de la paix. Ils ont ensuite eu, pour leur mise en œuvre au sein de leurs communautés, à élaborer un plan d’action.

Exécuté par Catholic relief services (CRS) et ses partenaires, Caritas Parakou et Caritas

Dassa, le projet est financé par l’Usaid. Prévu pour durer 24 mois, de mars 2023 à février 2025, Parakou, Tchaourou, Bantè et Savè sont ses quatre commues bénéficiaires.

Il vise à promouvoir la cohésion sociale, à encourager la collaboration intra et inter-groupes, puis à atténuer les risques de violences électorales, de conflits entre agriculteurs et éleveurs, de conflits fonciers, familiaux et politiques, de frustrations des groupes défavorisés et de propagation de la violence à partir des pays voisins. A cela s’ajoutent les inégalités économiques croissantes liées à l’urbanisation, à la croissance de la population et aux effets des changements climatiques.

Le projet travaille à donner aux communautés les moyens de parler de ce qui les divise, de défendre ce qui les unit et d'agir ensemble pour des liens sociaux plus forts, plus sains et plus justes. Il est prévu pour impacter 6 795 bénéficiaires directs et 33 975 bénéficiaires indirects à travers le renforcement de la cohésion sociale, la promotion des services financiers de base aux populations vulnérables, l’engagement des chefs traditionnels, politiques et religieux, puis les communautés y compris les jeunes et les femmes, dans des activités mutuellement bénéfiques.

Au cours des deux jours que l’atelier a duré, plusieurs communications ont été développées. La première, intitulée « La religion chrétienne et la cohésion sociale », a été présentée par le président de l’UEEB, le Révérend Alphonse Kinkponhoué. « Christianisme : doctrine et pratiques favorables à la coexistence pacifique et la paix », «Islam, religion de paix: argumentaires et pratiques favorables à la coexistence pacifique et la paix », « Religion endogène: savoirs et pratiques favorables à la coexistence », telles étaient les autres communications annoncées¦