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Protection de l’enfance et de l’adolescence:Un atelier pour réfléchir sur la situation des enfants dans les médias

Société
Par   zounars, le 11 mars 2015 à 07h19

La situation des enfants dans les médias est au cœur d’un atelier de réflexion ouvert hier mardi 10 mars à la Maison des médias «Thomas Mégnanssan». Cette initiative de l’Association «Identité» vise à attirer l’attention des décideurs sur la publication dans les médias particulièrement sur les réseaux sociaux d’images obscènes.

La problématique de la protection des droits de l’enfant et de l’adolescent est devenue préoccupante avec l’évolution des technologies de l’information et de la communication. Dans les médias et plus particulièrement sur les réseaux sociaux, on assiste à une flopée de sons, d’images et d’écrits qui ne respectent aucune stratification des cibles. Les frontières du tolérable se fragilisent davantage au point de devenir quasiment invisibles. La violence et les images obscènes se font légion et tendent à se banaliser au point de devenir un casse-tête pour les parents devant leur écran de télévision ou d’ordinateur.
En organisant un atelier de réflexion sur la question, le président de l’association Fiacre Mèdjotin voudrait attirer l’attention des pouvoirs publics, à travers les structures de régulation des médias tels que la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et l’Autorité de régulation des communication électroniques et de la Poste (ARCEP), sur la nécessité de protéger les enfants contre les scènes de violence et des images obscènes qui inondent les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Whatsapp, etc. Une vingtaine de participants représentant diverses structures, comme le Wanep, Social watch et Plan-Bénin, prennent part à cet atelier qui vient en prélude au lancement du programme «Enfants et médias» et qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration le 6 mars dernier de la Journée internationale de la radio et de la télévision.

Après les mots de bienvenue du représentant du directeur de la Maison des médias, le président de l’Association «Identité» Fiacre Mèdjotin a regretté le fait qu’il n’y ait plus de mal à suivre avec des enfants un programme de nature obscène à la télévision et que les feuilletons, les clips, les films soient devenus de véritables occasions du renforcement de la vulnérabilité chez les enfants. S’agissant des dispositions prises et qui sont de nature à respecter et protéger l’enfance et l’adolescence, il cite le vote du Code de l’information et de la communication, le vote du Code de l’enfant qui, ironie du sort, sont intervenus en l'espace de 24h, de même que la décision N°13-004/HAAC du 31 janvier 2013 portant protection de l’enfance et de l’adolescence dans les médias. C’est dire qu’il y a un cadre légal en la matière pour agir et les pouvoirs publics devront prendre leur responsabilité.

Représentant le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, le directeur général du développement des médias Hermès Gbaguidi a mis l’accent sur l’effort des médias traditionnels dans le domaine de la protection de l’enfance et de l’adolescence, même si ces efforts sont loin des performances attendues. Selon lui, c’est sur les réseaux sociaux que le risque est plus élevé et ceci du fait que la régulation dans ce domaine est complexe parce qu’on n’arrive toujours pas à identifier les auteurs de publication d’images choquants. Il a invité les participants à une réflexion objective qui se décline en des actions concrètes au niveau des pouvoirs publics, des parents et des associations pour enrayer le phénomène.