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Représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions: Des responsables de partis politiques de l’Atacora sensibilisés

Société
Par   Eklou, le 02 juil. 2018 à 07h29
[caption id="attachment_29787" align="alignnone" width="1024"]Une opportunité pour poser les jalons d'un meilleur positionnement des femmes[/caption]

Sensibiliser les responsables de partis politiques de l’Atacora pour un meilleur positionnement des femmes sur les listes électorales et dans les instances de prise de décisions. Tel est l’objectif de la séance d’information et de plaidoyer organisée, il y a quelques jours à Natitingou par le Consortium Baani représenté par Solidev-Ong dans le cadre du programme de renforcement des capacités d’action des femmes, financé par la Coopération suisse et Care International.

Une dizaine de responsables et représentants de formations politiques de l’Atacora et un bon nombre de femmes ont été conviés à la séance d’information et de plaidoyer initiée par Solidev-Ong en vue du renforcement du leadership féminin. Face à la faible représentativité des femmes dans les instances et processus de prise de décisions, l’initiative tient son intérêt, a souligné Joseph Yokossi, porte-parole des leaders d’opinion et responsables religieux de Natitingou, à la séance. 

Représentant plus de 51 % de la population béninoise, les femmes pourraient constituer une force majeure pour le développement du Bénin, a-t-il indiqué. Déplorant leur sous-représentativité aussi bien par leur nombre que par leur qualité, il a invité les responsables de partis politiques à susciter leur engagement et faciliter les conditions pour leur positionnement. Ce qui garantira l’égalité des droits et chances tant promue. La création d’un environnement propice à la participation significative des femmes aux instances de prise de décisions tient d’un changement de paradigmes.
S’il reste convaincu que la femme peut jouer un rôle dans la sphère politique nationale, Antoine N’da, maire de la commune de Natitingou, appelle les hommes à lâcher du lest. Déjà les préjugés qu’ils ont sur la gent féminine devront être bannis et la tolérance doit être de mise, estime-t-il. Ils doivent faire l’effort de taire tous les doutes et susceptibilités sur la femme et privilégier l’écoute, a-t-il souligné.
Le programme de renforcement des capacités d’action des femmes, selon Marguerite Daraté, conseillère communale de Natitingou, au-delà d’un plaidoyer à l’endroit des chefs de partis politiques, se veut une opportunité pour poser les jalons d’un meilleur positionnement de ses consœurs. Susciter un plus grand intérêt des femmes pour la chose politique passe également, à son avis, par la compréhension des hommes plutôt hostiles à un meilleur devenir de ces dernières.
Un point de vue que certains responsables de formations politiques ont battu en brèche, estimant que ce n’est que le militantisme qui paie. Il n’est pas question de faire des faveurs pour les beaux yeux de la femme. Elle doit travailler au même titre que les hommes pour la conquête du pouvoir. Elle doit avoir la capacité de militer au sein des partis politiques et mobiliser tout autant des électeurs pour leur cause.
Mariatou Bachabi, animatrice de Solidev-Ong, a informé que 290 jeunes filles et femmes leaders des départements de l’Atacora, de la Donga, de l’Alibori, du Borgou et des Collines bénéficieront de l’appui dudit programme pour renforcer leurs capacités en matière de leadership politique, pour améliorer leur accès aux postes électifs et nominatifs.