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Sit-in à la mairie de Cotonou: Les travailleurs exigent la satisfaction de leurs doléances

Société
Par   La Nation Bénin, le 12 juin 2018 à 05h36
[caption id="attachment_29476" align="alignnone" width="1024"]les agents de la mairie de cotonou reclame leur primes[/caption]

Les travailleurs de l’administration municipale de Cotonou, exaspérés par la non satisfaction de leurs revendications, ont organisé un sit-in toute la matinée de ce lundi 11 juin à l’hôtel de ville. Ils annoncent une cessation de travail dès demain.

C’est par un sit-in que la semaine de travail a démarré, ce lundi 11 juin, à la mairie de Cotonou. Les agents mécontents dénoncent l’atmosphère « apathique du cadre de concertation et de dialogue social ».
Selon Nicaisio Sego, secrétaire de la section Cotonou du Syndicat national des agents des collectivités locales du Bénin (Synacob), les agents municipaux détiennent une forte créance sur la commune. Des négociations, explique-t-il, des titres de reconnaissance de dettes ont été émis en 2014, mais arrivés à échéances, ils ne sont pas payés. « On doit autant aux agents qu’aux prestataires », fait-il observer, affirmant que c’est le cas de travailleurs qui préoccupe. Il souligne par ailleurs que le protocole d’accord signé avec l’employeur, le 12 janvier 2017, après plusieurs mouvements d’humeur, devrait aboutir au paiement desdites dettes au plus tard fin décembre 2017. Il note avec amertume que cette échéance n’a pas été respectée.
« Mais à ce onzième jour du mois de juin 2018, on nous doit encore des arriérés de dotation de carburant, les primes de la direction des Services techniques (Dst) et plusieurs autres arriérés de primes qui sont restés impayés », énumère M. Sego. Poursuivant, il cite les moins perçus sur salaire qui s’élèveraient à 88 millions de francs Cfa, la couverture sanitaire qui manque depuis le début de l’année. Autant d’éléments qui ont poussé les agents de la municipalité de Cotonou à manifester leur ras-le-bol, ce lundi.
Le secrétaire de section de Cotonou du Synacob indique que le sit-in vise principalement à rappeler à l’autorité qu’elle a des engagements envers les travailleurs, qu’elle serait en train de ne pas respecter. Il exige que l’essentiel soit fait avant qu’une rentrée syndicale 2018-2019 ne soit ouverte.
Au cas où l’autorité ne va pas satisfaire aux exigences des travailleurs, M. Sego avertit que la suite sera un mouvement beaucoup plus corsé. « Nous allons durcir le mouvement et nous passerons à la grève », menace-t-il.
Pendant que les agents de la municipalité de Cotonou affiliés au Synacob ont organisé un sit-in d’avertissement, leurs collègues affiliés au Syndicat des agents territoriaux du Littoral (Synatel) ont déjà lancé une grève d’avertissement de 48 heures à compter de mercredi prochain. Leur motion égrène quinze points dont l’essentiel est cité par leurs collègues en sit-in qu’ils disent soutenir. Outre ces points communs, le Synatel exige l’acquisition de consommables de bureau, la parution et la mise à disposition des agents municipaux, toutes catégories confondues, des cartes d’assurance maladie.
Le Synatel exige aussi que les normes disciplinaires soient priorisées dans toutes situations de conflits ou de mauvaise conduite sur les lieux de travail que le recours à la police. Ce syndicat exige par ailleurs la vidange des fosses septiques et le revêtement systématique de l’intérieur des bureaux du personnel ; bref, l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.