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Traversée et contournement de Parakou: Des corrections à effectuer avant la livraison des ouvrages

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 26 juin 2018 à 05h18

Dans le cadre du suivi des ouvrages routiers en cours de réalisation au Bénin, une délégation conduite par le directeur général adjoint des Infrastructures, Arsène Soglo, était sur les chantiers du projet de transport urbain de la ville de Parakou, ce lundi 25 juin. L’occasion lui a permis de constater l’état d’exécution et la qualité des travaux effectués. Mais avant la livraison des ouvrages, quelques corrections devront leur être portées.

En cours depuis un moment, les travaux de réalisation du projet de transport urbain de Parakou sont en train de s’achever. Une délégation de la direction générale des Infrastructures a effectué une descente sur les différents chantiers, lundi 25 juin, et a relevé quelques déformations et autres dégradations. Elles devront être corrigées avant la livraison des ouvrages.
« J’ai noté avec satisfaction les efforts de l’entreprise chinoise, Sinohydro, par rapport à l’ensemble des travaux. C’est vrai qu’on est aujourd’hui au-delà des délais et que le projet a connu au début quelques difficultés qui n’ont pas permis à l’entreprise de démarrer sur un bon rythme », a indiqué le directeur général adjoint des Infrastructures, Arsène Soglo, au cours de sa visite des ouvrages réalisés dans le cadre de la traversée et du contournement de la ville. « Mais il est resté certaines sections dans lesquelles j’ai remarqué des dégradations importantes », a toutefois déploré Arsène Soglo. Il a tenu à rassurer les populations de la cité des Koburu que l’administration routière prendra toutes les mesures afin que l’investissement consenti par le Bénin ne soit pas du gâchis. Selon lui, il est inadmissible que de façon aussi précoce, des dégradations se profilent déjà. « L’entreprise a pris l’engagement de faire tout ce qui est en son pouvoir pour corriger rapidement les dégradations. Nous allons les suivre et les encadrer également dans la reprise de ces travaux », a poursuivi le directeur.
En effet, les dégradations constatées sont apparues sur des dos d’âne qui ont été érigés. « Pour sauvegarder l’investissement, nous avons donc pris la décision technique de supprimer ces dos d’âne », a déclaré Arsène Soglo. La nouvelle vision du gouvernement, par rapport à la réalisation des infrastructures, a-t-il tenu à rappeler aux populations, c’est de réaliser des ouvrages durables.
Tout en promettant de porter les corrections exigées, l’entreprise chinoise a souhaité que l’Etat béninois veille au respect des charges à l’essieu des camions poids lourds. « L’Etat veille, non sans quelques difficultés, à la mise en œuvre du Règlement 14 qui est lié au respect des charges à l’essieu. Comme la plupart de ses homologues des pays de la sous-région, le réseau routier du Bénin souffre également du problème de surcharges des camions qui l’empruntent», a laissé entendre Arsène Soglo. « Ce sont les transporteurs qui vont le plus souffrir, si aujourd’hui, on construit les routes qui devront rapidement se dégrader à cause des surcharges de leurs camions. Ce n’est pas normal qu’on réalise des routes pour supporter des 13 tonnes et qu’on en mette des 20, des 25 », a-t-il averti.
A sa suite, Joseph Ahissou, associé à cette visite sur le terrain, a réaffirmé la volonté du laboratoire national que constitue le Centre national d’essais de recherches de travaux publics (Cnertp) dont il est le directeur général, de reprendre son rôle en tant qu’assistant au maître d’ouvrage. Dans un projet d’infrastructures d’une telle envergure, il est à observer que le contrôle sur la qualité des matériaux et l’étude géotechnique comptent pour près de 80 %.