La Nation Bénin...
Voyages des officiels béninois: Une nouvelle grille pour réglementer l’occupation des classes[/caption]Ne voyagera plus en classe affaire dans le cadre des voyages officiels qui veut, mais qui peut et en justifiera la nécessité. Le Conseil des ministres de ce mercredi 14 mars, a adopté une nouvelle occupation des classes à l’occasion des voyages officiels.
« En 2017, l’Etat a dépensé au titre des voyages (à l’exception de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle), la somme 2 447 497 206 F Cfa contre une consommation moyenne annuelle d’environ 9 milliards F Cfa sur les cinq années d’avant la création de ladite cellule, avec un pic de 17 milliards de F Cfa en 2015 ». Cet extrait du Conseil des ministres illustre clairement que le gouvernement n’a pas eu tort de créer en octobre 2016, la Cellule des voyages officiels (Cvo) qui, depuis sa création, « s’emploie à rationaliser les dépenses liées aux voyages à l’étranger avec des résultats probants ». Lesquels résultats présentés supra fondent le gouvernement dans sa nouvelle option de réglementation des classes de voyages pour les officiels béninois à travers notamment la mise en place d’un cadre réglementaire.
De l’avis du gouvernement, quelques poches d’évasion subsistent aux efforts actuellement déployés par la Cvo. Mieux, « L’inexistence d’un cadre définissant les classes de voyage, occasionne des pertes à l’Etat », indique le ministre de la Justice Joseph Djogbénou, présentant le compte rendu du Conseil des ministres. Il explique, en effet, que « de janvier à février 2018, environ 15,21 % des voyages ont été effectués en classe affaires pour 157 803 300 F Cfa, soit 35,57 % de la dépense totale sur la période ». Une tendance qui équivaudrait au même niveau de dépenses qu’en 2017 alors que le gouvernement lui est dans une logique de minimiser davantage les dépenses.
« Tout le monde ne peut se mettre en classe affaire », lance le ministre Joseph Djogbénou qui révèle par ailleurs que « le chef de l’Etat insiste sur la réduction du train de vie de l’Etat parce qu’il sait que les besoins que nous avons en matière de développement économique et les nombreuses demandes sociales ne peuvent être satisfaits que par nos ressources propres ». Selon le ministre de la Justice, « Il faut que chacun sache que s’il voyage avec les deniers de l’Etat, il est dans une catégorie déterminée ». L’objectif, poursuit-il, c’est de faire en sorte que « le plus grand nombre se retrouve dans la catégorie qui permettrait à l’Etat de faire des économies ».