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Appui à l’action gouvernementale: Les prérogatives des 12 ministres-conseillers nommés

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Le chef de l'Etat s'entoure de proches collaborateurs dont la mission est  de contribuer efficacement à l'oeuvre de développement du pays Le chef de l'Etat s'entoure de proches collaborateurs dont la mission est de contribuer efficacement à l'oeuvre de développement du pays

Le collège des ministres-conseillers est désormais connu. Dès lors, ces douze proches collaborateurs du chef de l’Etat auront pour rôle fondamental d’oeuvrer pour l’efficacité de l’action gouvernementale.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 12 déc. 2024 à 06h46 Durée 3 min.
#Appui à l’action gouvernementale

La liste des 12 ministres-conseillers est dévoilée, au terme du Conseil des ministres de ce mercredi 11 décembre. Plus qu’une instance politique, ce collège de nouveaux collaborateurs du président Patrice Talon aura un rôle important à jouer pour l’efficacité de l’action du gouvernement.

Selon le décret 2024-006 du 9 janvier 2024 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du collège des ministres conseillers à la présidence de la République, le ministre conseiller a pour mission de contribuer, d'une part, à la définition de la politique du gouvernement et d'autre part, au suivi de la mise en œuvre du Programme d'action et des initiatives du gouvernement. En cela, cette structure novatrice a pour prérogatives de participer à l'élaboration des politiques sectorielles et de contribuer à l'élaboration des discours politiques dans lesquels elle fait valoir les idées, les options et les opinions du gouvernement, de manière à informer la population et à lui expliquer certaines prises de position du gouvernement. Le collège des ministres conseillers se renseigne aussi et prend en considération tous les éléments d'une situation donnée afin d'être en mesure de proposer des solutions pertinentes au chef de l'Etat; assure le suivi sur le terrain de l'exécution des décisions et des directives du chef de l'Etat et le traitement des dossiers soumis au cabinet du chef de l'Etat. Il fait également le suivi de la mise en œuvre des projets, réformes, programmes et initiatives du gouvernement, en relation avec les cellules de suivi de la présidence de la République, les ministres sectoriels et les entités en charge de l'exécution du Programme d'action du gouvernement ; puis participe à la préparation des décisions du Conseil des ministres et effectue toute autre activité à la demande du chef de l'Etat.

A en croire le décret régissant cette structure, le ministre conseiller est un collaborateur du président de la République. En cela, ses membres sont nommés par décret sur proposition des partis politiques membres de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale ou qui soutiennent l'action du gouvernement.

Au plan structurel, le collège des ministres conseillers est dirigé par un coordonnateur désigné par le chef de l'Etat. Ce dernier a pour rôle de suivre la mise en œuvre des programmes d'actions des ministres conseillers et de participer aux réunions, séminaires et activités du Conseil des ministres, à l'instar des membres du cabinet du président de la République.

Au plan fonctionnel, les 12 postes sont créés par un autre décret pour constituer ce collège et cela concerne des secteurs socioéconomiques précis.

Précisions

 

« Il est impératif que ceux qui ont la tête dans le guidon, aient à leurs côtés des conseillers, des gens qui portent la vision, qui connaissent les réalités du terrain et qui peuvent donner les recommandations qu'il faut, sans avoir la tête dans le guidon ». C'est la principale motivation de la mise en place du collège des ministres conseillers à la présidence de la République. Du moins, c’était l'explication donnée par Patrice Talon, président de la République, qui a proposé l'idée au Conseil des ministres qui l'a validée. Le chef de l’Etat a longuement justifié ce choix, lors de la conférence de presse qu'il a donnée, en février dernier, au palais de la Marina. En fait, le président de la République semble se rattraper par rapport à son option de mettre l'accent bien plus sur les compétences techniques que sur les considérations politiques afin d'obtenir des résultats probants. « Depuis mon premier mandat, vous avez constaté que nous faisons appel à des compétences techniques. Le pays a besoin de deux choses pour se développer. D'abord, que la vision soit claire et la vision est définie par les élus qui exposent aux populations ce qu'ils comptent faire si elles leur accordent leur confiance... Ensuite, la mise en œuvre requiert souvent des compétences qui ne sont pas parfois politiques », avait indiqué le président de la République. Ceci est d'autant plus important que pour un pays qui "a tout à construire ", l'exigence de la compétence ne peut que primer sur la politique. A son avis, point n'est besoin de se comparer à des pays développés dans lesquels il existe des super structures qui appuient les ministres et les orientent dans la prise de décisions efficientes, qui prennent en compte les réelles aspirations des populations. «Ici par contre, les ministres sont parfois appelés à faire des arbitrages de base », fait-il constater. Ce qui incite à opérer une nécessaire imbrication du politique aux compétences avérées pour des décisions techniques. Et c'est justement ce qui se fait avec la création du collège des ministres conseillers. Cette structure permet également une meilleure implication des partis politiques ayant œuvré pour l'avènement d'un régime au pouvoir