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Conclave : le mythique huis clos qui choisit le prochain pape

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Alors que le monde catholique est encore sous le choc de la mort du pape François, un rituel millénaire s’apprête à se mettre en marche au cœur du Vatican : le conclave. Entre tradition sacrée et isolement total, les cardinaux vont devoir élire celui qui deviendra le prochain souverain pontife. Mais que savons-nous vraiment de ce huis clos unique au monde ?


Par   Lhys DEGLA, le 24 avr. 2025 à 12h26 Durée 3 min.
#Conclave #le mythique huis clos qui choisit le prochain pape
Le terme “conclave” vient du latin cum clave — littéralement « avec clé ». Cela résume bien le principe : on enferme les cardinaux électeurs jusqu’à ce qu’ils désignent un nouveau pape. Cette tradition remonte à 1274, sous le pape Grégoire X, qui en avait assez des ingérences politiques et des conclaves qui s’éternisaient pendant des années (certains ont duré plus de deux ans !). Il impose alors par le décret Ubi Periculum que les cardinaux soient enfermés, sans confort, ni distraction. L’idée ? Qu’ils se concentrent sur l’essentiel : choisir un chef pour l’Église.

La Chapelle Sixtine, théâtre d’un grand mystère

Depuis 1878, c’est dans la majestueuse chapelle Sixtine que les conclaves se déroulent. Juste avant de s’y enfermer, les cardinaux célèbrent une messe solennelle à Saint-Pierre de Rome. Puis, vient le moment attendu : “Extra omnes” — tout le monde dehors. À partir de là, plus aucun contact avec l’extérieur.
Pas de téléphone, pas d’Internet, pas de presse. Les cardinaux logent à la Maison Sainte-Marthe, et ne peuvent parler à personne en dehors du cercle restreint autorisé. Tout est fait pour éviter toute influence extérieure.
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138 hommes, une mission spirituelle et politique

En février 2025, l’Église comptait 252 cardinaux dans le monde, mais seuls les moins de 80 ans peuvent voter. Ils sont actuellement 138 électeurs, un nombre au-dessus du plafond théorique de 120 fixé par le droit canon, mais que le pape François a volontairement élargi en nommant 21 nouveaux cardinaux en décembre 2024.
Ils viennent des cinq continents, certains sont proches du Vatican, d’autres issus de diocèses reculés. Tous ne se connaissent pas personnellement. Avant le vote, ils participent aux “congrégations générales”, des réunions à huis clos pour échanger sur les défis que traverse l’Église : crise de foi, abus, climat, pauvreté…

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Fumée noire ou fumée blanche : le monde retient son souffle

Chaque jour, jusqu’à deux scrutins sont organisés. Les bulletins sont brûlés après chaque vote, et c’est la couleur de la fumée qui annonce le verdict au monde :
📍Fumée noire : pas encore de pape.
📍Fumée blanche : Habemus papam !

Une anecdote célèbre : en 2005, lors de l’élection de Benoît XVI, la fumée était… grise ! Tellement incertaine qu’il fallut attendre les cloches de Saint-Pierre pour être sûrs qu’un nouveau pape avait été élu.