La Nation Bénin...
Les
candidats béninois au Diplôme d’études supérieures de comptabilité et gestion
financière (Descogef) composent depuis lundi 16 septembre dans les deux centres
nationaux retenus. Dans les locaux de l’université Pigier, seul établissement
privé béninois autorisé à abriter cet examen sous-régional, les candidats
étaient plutôt sereins.
Lundi
16 septembre, jour de rentrée, mais aussi jour d’examen pour les candidats
béninois au Diplôme d’études supérieures de comptabilité et gestion financière
(Descogef). Ils ont démarré les épreuves de cet examen sous-régional au même
moment que leurs pairs des autres centres de composition implantés dans
d’autres villes de l’Uemoa. Pour les uns, concentrés et sereins, et les autres,
inquiets et regards perdus, les conseils et mots d’encouragement du professeur
Emmanuel Hounkou, président du jury, avant le démarrage des épreuves, ont été
avenants. Aux côtés des responsables de Pigier Bénin, seule université privée
autorisée à abriter l’examen, des membres de l’Ordre des experts-comptables et
autres personnes ressources impliquées dans l’organisation de l’examen, sont
allés remonter le moral aux candidats. « Vous êtes les produits qu’il faut pour
nos économies… Vous n’avez rien à envier à ceux qui sont formés ailleurs. Vous
êtes déjà en adaptation avec le contexte et c’est un avantage », a expliqué
Emmanuel Hounkou aux futurs experts-comptables.
Il
va ensuite procéder à la vérification du pli contenant les épreuves scellées
depuis Dakar et passer au lancement de la première épreuve, celle de «
Relations juridiques et fiscales». Les candidats composent, jusqu’au 21
septembre prochain, cinq autres matières avant la phase des épreuves dites de
synthèse. Ces phases seront suivies, selon Charles Kouphin, contrôleur national
de stages du Diplôme d’expertise comptable et financière (Decofi), du grand
oral et des soutenances de mémoire. Les candidats qui auront passé avec succès ces mailles,
bénéficieront de stages dans les cabinets pendant trois ans avant de passer un
examen final qui les consacrera experts-comptables, auditeurs, commissaires aux
comptes… et leur ouvrira les portes de l’Ordre. « C’est un diplôme ouvert sur
le monde économique et le monde des affaires», soutient-il.
L’examen
est certes organisé par la Commission régionale pour la formation des
experts-comptables et financiers et le secrétariat permanent du Decofi, mais
l’ordre des experts comptables et comptables agréés a aussi un droit de regard.
Frédéric Codjia qui en est le premier vice-président, explique l’implication de
l’Ordre par le souci de veiller au respect des exigences, normes et standards
de formation. « L’Ordre doit s’assurer de la qualité des diplômes »,
précise-t-il. Ce diplôme, d’après Emmanuel Hounkou découle d’une « formation
d’élite qui garantit à son détenteur le droit d’exercer dans tous les pays de
l’Uemoa ». Mieux, il lui assure une parfaite connaissance des normes et
réalités de l’espace. «Celui qui le fait est mieux outillé que quiconque et dispose
d’une parfaite connaissance de la pratique comptable », soutient-il. En dehors
de l’université Pigier, retenue comme centre d’examen en raison de sa
crédibilité, l’Ecole nationale d’économie et de management appliqué (Eneam) est
le deuxième centre de composition au Bénin■