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Journées vétérinaires du Bénin: Le ministre Gaston Dossouhoui précise les enjeux

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Il est crucial que les services vétérinaires... Il est crucial que les services vétérinaires...

Les Journées vétérinaires du Bénin, première édition, interpellent les chercheurs, les étudiants, les acteurs du monde environnemental et sanitaire, ainsi que les populations de façon générale. Au lancement des activités, Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a rappelé le contexte et les enjeux de cette initiative qui se déroule, du 26 au 28 septembre à Cotonou. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 27 sept. 2024 à 07h12 Durée 4 min.
#Journées vétérinaires du Bénin

Les Journées vétérinaires du Bénin, première édition, se veulent une tribune pour mieux faire connaître les services rendus par le vétérinaire de par ses interventions dans les domaines de la santé animale, de la production animale, du contrôle des denrées alimentaires, de la formation et de la recherche. «Le vétérinaire, un agent essentiel au cœur de l’approche one health ». C’est le thème de la première édition de ces journées qui visent, d’une part à améliorer la visibilité de la profession vétérinaire et d’autre part, à mettre en exergue le rôle joué par les professionnels de la santé animale. Pour Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, les services vétérinaires de bonne qualité représentent la pierre angulaire d’un environnement favorable pour la lutte contre les maladies animales. De ce fait, explique-t-il, les services vétérinaires nationaux permettent de préserver et de développer les ressources animales, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et de la faim. Ainsi, selon le ministre, les enjeux pour ces services sont entre autres de garantir l’accès aux soins et à la protection des animaux, à leur bien-être, dans leurs bassins de vie, qu’ils soient ruraux, urbains ou périurbains ; de protéger l’homme en garantissant la sécurité sanitaire des aliments mais aussi en gérant au mieux les risques infectieux zoonotiques notamment émergents, décuplés par la mondialisation des flux, les changements climatiques et l’intensification des productions animales ; de combattre la résistance aux antimicrobiens (Ram) qui est actuellement l’une des plus graves menaces pour la santé humaine. Le thème de cette édition « Le vétérinaire, un agent essentiel de santé au cœur de l’approche one health », vient à point nommé. Car, le concept «one health ou une seule santé» traduit la prise de conscience collective relative au lien existant entre les maladies animales et la santé publique.

En effet, selon l’Organisation mondiale de la santé animale (Omsa), 60 % des agents pathogènes susceptibles de nuire à l’homme ont une origine animale, ainsi que 75 % des maladies humaines émergentes et 80 % des agents biologiques présentant un potentiel bioterroriste. Ces données mettent en lumière le gain majeur pour la santé des hommes, en soignant et en protégeant les animaux domestiques ou sauvages. « Il est donc crucial que les services vétérinaires soient à l’avant-garde de la lutte contre les menaces sanitaires d’origine animale en renforçant les pratiques, les connaissances et la collaboration intersectorielle», a déclaré Gaston Dossouhoui. 

Crucial !

Ces journées sont célébrées au Bénin à un moment où le monde se prépare à commémorer le 28 septembre, la Journée mondiale de lutte contre la rage. Le ministre Dossouhoui indique que la rage continue d’occasionner des décès au sein de la population béninoise et en particulier parmi les enfants. Cette année, il a été enregistré de janvier à août, 1194 cas de morsures d’animaux de compagnie avec vingt (20) compatriotes décédés. « Il est donc impérieux que chacun de vous soit pleinement conscient de son rôle et des responsabilités qui incombent à la profession de vétérinaire pour œuvrer à la sécurité sanitaire des aliments et à la protection de la santé humaine. Vous avez également la responsabilité de sensibiliser notre communauté sur les risques liés aux zoonoses et à l'utilisation inappropriée des antimicrobiens. La santé de la population dépend de votre capacité à pratiquer une médecine vétérinaire qui soit éthique, transparente et dynamique », a insisté Gaston Dossouhoui.

Pour Christian Dovonou, président de l’Ordre national des médecins vétérinaires, ces journées offrent justement l’occasion pour des échanges d’idées, et un partage d’expériences avec les pairs pour l’excellence dans l’exercice de la profession■