Amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre: La Banque mondiale approuve 460 millions de dollars

La Banque mondiale approuve 460 millions de dollars de crédits et de dons, soit environ 280 milliards F Cfa, pour la phase 1 du projet Harmonisation et amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (Phasaoc), selon un communiqué de presse parvenu à notre rédaction. Ce financement de l’Association internationale de développement (Ida) permettra de moderniser les systèmes de données dans huit pays d'Afrique de l’Ouest à savoir Bénin, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Gambie, précise le document.
Le projet soutiendra également les divisions statistiques de trois organisations régionales: la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (Cedeao), l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et l’Union africaine (Ua) afin de mieux coordonner et d'améliorer l'harmonisation des statistiques dans l’ensemble de la région.
Plus de 120 millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté dans cette zone où les pays, à l’instar de la plupart des Etats d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, se classent parmi les 40 % les moins performants au niveau mondial, selon les nouveaux indicateurs de performance statistique (Ips) de la Banque mondiale. Le Phasaoc ambitionne d’améliorer la qualité de la production de données, leur accès ainsi que leur utilisation, en vue de faciliter la prise de décision fondée sur des données probantes, l’allocation convenable des ressources. La finalité, c’est d’améliorer les conditions de vie et les moyens de subsistance, indique Johan A. Mistiaen, directeur des pratiques de la Banque mondiale pour la croissance équitable, la finance et les institutions pour l'Afrique de l’Ouest, cité dans le communiqué. Il espère que ce projet va changer la donne en transformant le paysage des données dans les économies d’Afrique de l'Ouest et pour leurs populations.
« Des données et des statistiques précises, opportunes et fiables sont essentielles pour concevoir, mettre en œuvre et suivre des politiques et des programmes de développement efficaces afin d'accélérer la réduction de la pauvreté, de promouvoir une croissance équitable et de lutter contre le changement climatique », estime Boutheina Guermazi, directrice de l'Intégration régionale de la Banque mondiale pour l'Afrique et le Moyen-Orient, également citée dans le communiqué de presse. « Des données de qualité, comparables d’un pays à l’autre, sont également essentielles pour favoriser l'intégration économique régionale et accélérer la croissance », ajoute-t-elle ■