Journée nationale de l’arbre à Natitingou: Diverses actions pour préserver le couvert végétal

Au village d’enfants Sos de la commune de Natitingou, 1 111 plants ont été mis en terre . Cette action de reboisement d’un espace d’un hectare par la Conférence administrative départementale de l’Atacora s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la 39e édition de la Journée nationale de l’arbre. Autour du thème « Plantons et entretenons les espèces autochtones pour restaurer nos écosystèmes et préserver notre santé », des espèces comme le Mélina, le Karité et le néré ont été mises en terre. Abdoulaye Affo, secrétaire général du département de l’Atacora, souligne que la campagne de reboisement constitue le processus de reconstitution du couvert végétal fortement dégradé et assujetti aux effets néfastes des variabilités climatiques.
Selon lui, la dégradation des forêts et des écosystèmes entraîne une incidence négative sur près de 3,2 milliards de personnes dans le monde tout en augmentant la vulnérabilité au changement climatique. « La restauration des écosystèmes a un impact sur la sécurité alimentaire, l’approvisionnement en eau potable et les mesures d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques. Sans les forêts, nous ne pourrions mener une vie aussi simple et productive et nous ne pourrions pas aspirer à un monde libéré de la faim », a précisé Abdoulaye Affo. Il va s’agir d’appuyer et intensifier les efforts visant à éviter, enrayer et inverser la dégradation des forêts dans le monde et à sensibiliser à l’importance d’une restauration précise des forêts au cours de cette édition.
Les espaces reboisés seront des lieux de repos et des sites d’éducation environnementale qui participeront sans doute au bien-être de tous les citoyens. Le secrétaire général du département invite les populations à s’impliquer dans toutes les actions de reboisement et à toujours entretenir les plants mis en terre. « Je vous sais pleinement engagés dans la préservation de nos ressources », a insisté le représentant du préfet de l’Atacora. Pour les autorités communales, les populations de Natitingou doivent planter des arbres tous les jours afin de restaurer et de sauvegarder l’écosystème. « Que chacun en ce qui le concerne prenne l’habitude de mettre en terre un plant, même si ce n’est pas dans un espace public. La déforestation est en train de prendre le pas et si très tôt, nous ne prenons pas les dispositions pour mettre les plants en terre, nous allons nous retrouver face à un désert, ce qui n’est pas bon pour notre écosystème », a soutenu Djamilatou Yérima, secrétaire exécutive de la commune de Natitingou.
 
pérennise le reboisement scolaire

La journée nationale de l’arbre a connu le lancement de la 5e édition de la campagne scolaire de reboisement. Il s’agit d’un choix du ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle pour la protection et la sauvegarde de l'environnement. Après la 1re édition en 2019 au Lycée technique agricole (Lta) Mèdji de Sékou, la 2e en 2020 au Lycée technique agricole d’Akodéha, la 3e édition en 2021 au Lta d’Adjahonmey et la 4e édition en 2022 au Lta de Kpataba à Savalou, c’est au tour du Lta de Natitingou de recevoir une forte délégation du ministre Kouaro Yves Chabi ce 1er juin. L'objectif, à travers cette campagne de reboisement scolaire, est de contibuer à la prise de conscience des acteurs du sous-secteur et surtout de susciter en eux l’adoption des comportements favorables à la protection et à la sauvegarde de l’environnement.
« Mon département ministériel s’est engagé depuis cinq ans dans la lutte contre le changement climatique qui doit être une lutte planétaire. La stratégie de mise en œuvre de cet engagement est l’inscription d’une ou plusieurs activités qui améliorent directement l’environnement scolaire d’une part et celui national, voire mondial, d’autre part », a martelé le ministre. Cet engagement se justifie par le fait que la question de l’environnement s’est de plus en plus imposée durant ces dernières décennies, comme préoccupation et donnée fondamentale à prendre en compte dans le processus de développement dans lequel s’est engagé le Bénin, a-t-il ajouté. Pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques et sensibiliser les communautés à la protection et la sauvegarde de l’environnement, 500 plants d’essences autochtones ont été mis en terre sur cinq hectares.
Il s'agit, entre autres, du néré, du tamarinier, du karité et du ceiba. Ces plants sont choisis à dessein conformément au thème de la 39e édition de la Journée nationale de l’arbre. Les essences autochtones sont plus résilientes aux effets néfastes des changements climatiques et utiles pour la santé de la population, a renchéri Clément Tokpanou, proviseur du Lta de Natitingou.
Marino Imbert Gomez, directeur adjoint de la planification, de l'administration et des finances (Dpaf), a indiqué que la campagne scolaire de reboisement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités de protection de l’environnement et relève des attributions de la « Cellule genre et environnement » de la Dpaf. Les lycées et les acteurs de l’éducation doivent pérenniser cette habitude de reboisement pour un espace scolaire vert ■