Lutte contre le paludisme: Les populations de Ladji sensibilisées, des poches de sang collectées

Des victimes souvent complices du paludisme, car ignorant son mode de transmission. Au Bénin, comme ailleurs, cette maladie tue des milliers d’enfants et de femmes enceintes. Au cours d’une séance de sensibilisation organisée, ce mardi 25 avril, les populations du quartier Ladji à Cotonou ont été sensibilisées aux causes du paludisme.
Désormais, des femmes connaissent mieux la maladie, son mode de transmission, les signes de sa manifestation et le réflexe incontournable à avoir en cas de sa survenue. A Ladji, quartier populeux de la ville de Cotonou, l’insalubrité règne en maître. Conséquence logique de cette situation, le paludisme y sévit abondamment, surtout en saison des pluies, comme c’est le cas actuellement. Ayant son siège dans la localité, l’Ong « La vie nouvelle » se pose en vecteur de changement de comportement des populations.
« Le paludisme est une maladie très grave qui est le premier responsable de l'absentéisme des enfants à l'école et de leur mortalité. Nous devons veiller à ce que les enfants et les femmes enceintes dorment sous moustiquaire », a fait savoir Théophile Hounhouédo, directeur exécutif de l’Ong « La vie nouvelle ». Selon lui, face aux conséquences de cette maladie, « on doit agir ». C’était l’occasion aussi pour le premier responsable de l’Ong d’informer les populations sur les nouveautés des offres de services aux femmes enceintes. Ainsi, les populations savent que lors de la première consultation prénatale, les femmes enceintes bénéficieront gratuitement de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action. « Vous aurez aussi, sans payer aucuns frais, le premier médicament qu’on vous donne d’habitude et que vous avalez devant la sage-femme lors de la consultation prénatale », leur a-t-il indiqué avant d’ajouter que ces mesures instaurées grâce à l’appui du ministère de la Santé s’étendent aussi aux enfants. A la vaccination de ces derniers au 9e mois après la naissance, ils pourront aussi être gratifiés d’une moustiquaire imprégnée.
Passée cette phase de sensibilisation, place a été faite aux explications sur l’importance du don de sang et le rôle du précieux liquide dans la lutte contre le paludisme. Ce qui n’a pas manqué de susciter l’engouement des populations à se mettre à la disposition de l’équipe de l’Agence nationale de transfusion sanguine qui était sur les lieux pour recueillir des poches de sang.
Pour sa part, l’Ong a offert des bassines et moustiquaires imprégnées aux femmes ayant assisté à la sensibilisation, faisant d’elles des ambassadrices de la lutte contre le paludisme à travers le maintien de la propreté dans leur environnement.