Relance du Projet régional de la Boucle ferroviaire: Un plan d’actions adopté

Les ministres en charge des Transports des Etats membres de l’Uemoa ont adopté, vendredi 5 mai dernier à Abidjan, un plan d’actions pour la relance du projet régional de la Boucle Ferroviaire Abidjan - Ouagadougou - Niamey- Cotonou - Lomé. C’est à l’issue d’une réunion qui a permis d’examiner les nouvelles orientations proposées par les experts des pays concernés (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Togo) au cours de leurs assises des 2 et 3 mai derniers, en prélude à la réunion ministérielle.
Le plan d’actions prévoit la réalisation d’une étude technique pour une approche intégrée sur la mise en œuvre du projet, tenant compte des potentialités existantes, précise le communiqué de presse rendu public au terme de la réunion ministérielle. Il est également envisagé d’accélérer la création d’un centre de formation aux métiers ferroviaires dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Les ministres ont noté «d’importants efforts» fournis par les Etats pour vider les contentieux existants en vue de la relance du projet, en procédant à l’évaluation de la mise en œuvre des diligences concernant les recommandations de la dernière réunion des ministres tenue en novembre 2019. L’accent est mis sur la nécessité de prendre des dispositions pour se prémunir contre d’éventuels litiges.
Les ministres ont approuvé le projet de décision instituant le Projet régional de la Boucle Ferroviaire, proposé par la Commission de l’Union. Il est question de relier par voie ferrée moderne cinq capitales, sur un itinéraire total de 3 034 km, dont 1 946 km à réhabiliter et 1 088 km à construire, afin de favoriser le développement des trafics de marchandises.
La Boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou-Lomé et la ligne ferroviaire Dakar-Bamako-Ouagadougou sont deux projets majeurs du Programme d’actions prioritaires de développement du transport ferroviaire adopté par l’Union en 2014. Visant à desservir l’ensemble des capitales et des localités à fort potentiel de l’Uemoa, ce programme permettra de créer des conditions d’une croissance économique régionale forte et durable, à travers l’amélioration de la qualité des infrastructures ferroviaires et des services de transport. Ces ouvrages permettront, entre autres, d’avoir des coûts économiques de transport compétitifs, réduire les effets environnementaux et optimiser l’exploitation des ressources minières ainsi que la préservation du patrimoine routier régional.