La Nation Bénin...
Les échanges mondiaux de céréales devraient baisser en 2022-2023, selon la Fao. En particulier, la production mondiale de blé en 2023 atteindrait un niveau en dessous du record enregistré en 2022.
Les échanges mondiaux de céréales devraient atteindre 472 millions de tonnes en 2022-2023, soit 2,2 % de moins que le niveau record de 2021-2022, d’après les dernières prévisions de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (Fao). Avec un record de 200 millions de tonnes, les échanges de blé connaitraient une hausse de 2,3 % par rapport à la campagne précédente.
Les échanges internationaux de céréales secondaires reculeraient de 5,5 % par rapport à 2021-2022. Ceux du riz en 2023 (janvier-décembre) devraient atteindre près de 53,6 millions de tonnes, soit une baisse de 4,4 %
par rapport au pic de 2022.
En raison de la baisse de l’utilisation du maïs et du sorgho dans l’alimentation animale, l’utilisation totale de céréales secondaires en 2022-2023 dans le monde s ’afficherait à 1,478 milliards de tonnes, soit un recul de 1,8 % par rapport à 2021-2022. En revanche, l’utilisation mondiale de riz en 2022-2023 devrait rester proche de son niveau record de 2021-2022 qui est de 520,6 millions de tonnes. Les prévisions de la Fao pour 2022-2023 sont relevées à 516,7 millions de tonnes (en équivalent riz usiné), soit un recul de 1,8 % par rapport à la production estimée pour 2021-2022 à un niveau record de 526,0 millions de tonnes.
La production mondiale de céréales en 2022 s’établit à 2,785 milliards de tonnes, soit une baisse de 1,0 % en glissement annuel. Globalement, les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2023 s’établissent à 855 millions de tonnes, soit une légère baisse de 0,2 % de moins que leurs niveaux d’ouverture. Ainsi, le rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial en 2022-2023 s’établirait à 29,8 % contre 30,8 % en 2021-2022, ce qui laisse entrevoir une offre relativement confortable.
Les réserves mondiales de céréales secondaires connaissent plutôt un recul de 3,8 % par rapport à leurs niveaux d’ouverture, en s’établissant à 351 millions de tonnes. Les stocks mondiaux de riz à la clôture des campagnes de commercialisation 2022-2023 s’établiraient à 194,4 millions de tonnes, soit un fléchissement de 1,3 % par rapport à leurs niveaux d’ouverture record, selon la Fao.
Blé fauché !
Selon les dernières prévisions de la Fao, les stocks mondiaux de blé tournent autour de 310 millions de tonnes, ce qui représente une augmentation de 5,2 % par rapport à leurs niveaux d’ouverture. La production mondiale de blé en 2023 devrait atteindre 785 millions de tonnes, soit un recul de 2,8 % par rapport au record de plus de 800 millions de tonnes enregistré en 2022.
Pour l’Union européenne, les projections sont portées à 139,5 millions de tonnes, mais les déficits pluviométriques pourraient restreindre les perspectives globales de production. En Fédération de Russie, compte tenu du recul des semis totaux de blé, la production en 2023 est estimée à 83 millions de tonnes, un niveau inférieur au record de 2022. En Ukraine, la production de 2023 devrait donc se situer bien en dessous de la moyenne quinquennale, la guerre ayant entraîné une diminution de la superficie emblavée. De même, une baisse de la production est projetée aux États-Unis d’Amérique à 51 millions de tonnes, du fait des déficits pluviométriques. Les perspectives de production se sont quelque peu dégradées aussi au Pakistan et dans les pays du Proche-Orient asiatique et en Afrique du Nord.
En revanche, il est attendu une nouvelle récolte abondante en 2023 au Royaume-Uni, grâce aux conditions favorables de culture du blé et l’augmentation des superficies plantées. La récolte de blé devrait également dépasser la moyenne quinquennale en Inde, grâce notamment à des semis quasi record.
--------------- Rebond de l’Indice Fao des prix en avril ----------------
L’indice Fao des prix des produits alimentaires, qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base, s’est établi en moyenne à 127,2 points en avril 2023, soit 0,8 point (0,6 %) de plus qu’en mars et 31,2 points (19,7 %) de moins que sa valeur enregistrée au même mois l’année dernière. La Fao explique ce léger rebond par une nette hausse de l’indice des prix du sucre en raison de la baisse de production en Inde, en Chine, en Thaïlande et dans l’Union européenne, et une remontée de l’indice des prix de la viande.
Dans le même temps, les indices des prix des céréales, des produits laitiers et des huiles végétales (huiles de palme, de soja, de colza, de tournesol) ont continué à reculer, informe l’institution onusienne. Cela est dû essentiellement à une demande mondiale en berne ou à des effets conjoints de la stabilité des prix mondiaux, d’après la Fao.
C. U. P.