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Aménagement de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara: Un taux d’exécution physique de 20 % noté à fin avril

Economie
Le projet contribuera à la réduction de la pauvreté dans sa zone d’influence, à travers l’aménagement des infrastructures socio-économiques de base et le renforcement des  activités des femmes et autres groupes défavorisés Le projet contribuera à la réduction de la pauvreté dans sa zone d’influence, à travers l’aménagement des infrastructures socio-économiques de base et le renforcement des activités des femmes et autres groupes défavorisés

Les progrès accomplis dans le cadre du Projet d’aménagement et de bitumage de la Route cotonnière Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara sont «moyennement satisfaisants», selon la Bad. Des mesures correctives sont préconisées pour accélérer les travaux affichant un taux d’exécution physique de 20 % à fin avril.

 

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 27 juin 2024 à 04h06 Durée 3 min.
#Infrastructures routières

Le projet d’aménagement et de bitumage de la Route cotonnière Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara est sur une bonne voie d’atteindre ses objectifs, mais des diligences s’avèrent nécessaires pour accélérer sa mise en œuvre. Les travaux routiers, composante principale du projet, sont à un taux global moyen d’exécution physique de 20 % pour les 3 lots (11 % pour le lot 1 ; 19 % pour le lot 2 ; 37 % pour le lot 3), d’après le Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats (Eer) en date du 9 juin 2024 publié par la Banque africaine de développement, partenaire financier du projet. Ibrahim Boubacar, ingénieur des transports supérieurs et chargé de projet, note des avancées dans les procédures d’acquisitions relatives aux autres activités. « Le projet est dans une bonne tendance pour la réalisation de ses produits et effets », estime-t-il.

Toutefois, souligne le rapporteur, les progrès accomplis sont actuellement « moyennement satisfaisants » et « le glissement dans le calendrier initial d’exécution impacte sur les échéances d’atteintes dudit objectif ».

Approuvé en 2018 pour une durée initiale de quatre ans, le projet est dans sa sixième année de mise en œuvre avec un taux d’exécution physique d’activités estimé à 42 % tandis que les taux globaux de décaissement et d’engagement sont respectivement de 16,82 % et 51,37 %, indique le rapport. Il a permis de former une première vague de 110 jeunes hommes et femmes aux métiers du Btp (Bâtiment et travaux publics) dans le cadre du programme d’appui à l’employabilité des jeunes.

Le projet vise à contribuer à l’amélioration de la compétitivité du secteur du coton, au développement économique et au renforcement de l’intégration régionale. De manière spécifique, il permettra d’améliorer le niveau de service de la route Djougou – Péhunco – Kérou – Banikoara (209,68 km), de désenclaver les grands bassins cotonniers et céréaliers traversés et de renforcer les échanges commerciaux. Le projet devrait aussi participer à la sécurité alimentaire du pays à travers un accroissement de l’approvisionnement des centres de consommation en produits vivriers, l’accessibilité à de meilleures infrastructures de transport et l’amélioration des conditions de vie des populations.

Progrès et couacs

Suite à la prorogation de la date de clôture du projet de deux années supplémentaires, les activités à réaliser devraient déboucher sur les résultats prévus avec l’adoption de mesures et réactions appropriées notamment pour augmenter ces taux, remédier aux lenteurs dans les acquisitions et accélérer l’exécution des travaux routiers dans les meilleurs délais, espère M. Boubacar.

Pour ce faire, indique le rapporteur, il est attendu que l’entreprise Sinohydro mobilise non seulement tout le matériel contractuellement prévu pour chaque phase des travaux mais aussi des moyens humains et matériels supplémentaires avant fin juin, afin de résorber le retard et respecter les plannings actualisés. Il s’agit aussi d’accélérer les acquisitions non entamées et/ou en cours, de finaliser les dossiers d’exécution et les consultations avec les parties prenantes, d’achever le règlement des indemnisations des personnes affectées par le projet, de réinstaller les populations se trouvant dans le périmètre de sécurité de la carrière de concassage de granite de Gando-Baka, conformément aux prescriptions de l’Etude d’Impact environnemental et social (Eies).

La mise en œuvre de ces différentes mesures permettrait d’éviter l’accentuation du retard de mise en œuvre du projet, de pallier la contreperformance du projet en termes de taux d’engagement, de décaissement et d’exécution physique des travaux routiers.

D’un coût total estimé à 128 milliards F Cfa environ, le projet est financé conjointement par la Bad, le Fonds spécial Africa Growing Together Fund (Agtf) et le Fonds fiduciaire Union européenne – Afrique pour les infrastructures (Ue-Aitf), et parallèlement par la Banque ouest-africaine de développement (Boad). La contribution du gouvernement du Bénin est attendue à hauteur de 5 milliards F Cfa environ.