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Conjoncture économique dans la zone Uemoa: Le taux d’inflation ressortirait à 3,7 % en juin

Economie

Le rythme de progression du niveau général des prix à la consommation resterait constant dans l’Uemoa, avec un taux d’inflation de 3,7 % en mai et en juin comme au mois d’avril, selon la Bceao. La persistance des tensions sur les prix des produits céréaliers en est la cause principale.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 12 juin 2024 à 08h07 Durée 3 min.
#Conjoncture économique dans la zone Uemoa

Le taux d’inflation au sein de l’Uemoa, en glissement annuel, devrait s’établir à 3,7 % en ce mois de juin comme le mois précédent, selon les prévisions de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Cette évolution, indique-t-elle, serait en lien avec la persistance des tensions sur les prix des produits céréaliers, en particulier dans les pays sahéliens qui ont enregistré une baisse de la production de céréales au cours de la campagne agricole 2023-2024.

Ainsi, le rythme de progression du niveau général des prix à la consommation resterait constant dans l’Union, d’après la Note de conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa (Bceao, mai 2024). Déjà en avril dernier, l’inflation dans l’Union est ressortie à 3,7 % dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), connaissant une hausse par rapport à son niveau du mois précédent. Cette augmentation du niveau général des prix est en lien avec l’augmentation du rythme de progression des prix des produits alimentaires, combinée à celle de la composante logement, selon la Banque centrale. En effet, l’analyse par fonction montre des accélérations au niveau des composantes « produits alimentaires » (+4,9 % en avril 2024 contre +3,3 % en mars 2024) et « logement » (+4,3 % contre +3,3 % précédemment).

 Facteurs explicatifs

 La Bceao précise que les prix des produits alimentaires ont enregistré une nouvelle augmentation, après une progression de 3,3 % un mois plus tôt, sous l’influence de la hausse des prix des légumes frais (+13,1 % en avril contre +11,3 % en mars) et des céréales (+7,6 % contre +5,0 %). Le regain d’inflation dans certains pays de l’Union s’explique surtout par la progression des prix des céréales locales, notamment au Bénin (+41,2 %), au Burkina (+2,3 % contre -0,3 %), en Guinée-Bissau (-6,2 % contre -13,7 %) et au Niger (+29,8 %).

En ce qui concerne la composante « logement », le regain de tension affiché sur les prix émane de la hausse des prix des combustibles solides (+13,4 % en avril contre +7,9%), notamment le bois et le charbon de bois au Bénin, au Niger, au Mali et au Sénégal. Aussi, un renchérissement de l’eau potable vendue aux bornes-fontaines est-il noté au Niger où l’inflation globale a atteint 11,0 % contre +8,5 % en mars dernier.

Dans les autres pays, l’inflation a augmenté au Burkina (+3,7 % en avril contre +2,6 % en mars), au Bénin (+3,1 % contre +0,0 %), en Guinée-Bissau (+2,9 % contre +2,3 %) et au Mali (+0,9 % contre -2,0 %). En revanche, il est noté des décélérations au Sénégal (+2,3 % en avril contre +3,3 % en mars) et au Togo (+2,6 % contre +2,7 %). En Côte d’Ivoire, l’inflation est restée stable à 3,8 % en avril dernier.