La Nation Bénin...
Le Consortium Alafia a tenu, vendredi 26 août dernier au CPILD à Cotonou, son Assemblée générale 2016. Cette rencontre statutaire qui avait pour thème «Contribuer à la défense des intérêts collectifs des Sfd membres et faciliter leur professionnalisation et développement», a permis à l’association de procéder au renouvellement des membres de ses organes dirigeants élus.
Les organisations membres agréées de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Bénin (Consortium Alafia) et à jour de leurs redevances, comme elles en ont pris l’habitude chaque année, étaient en assemblée générale vendredi 26 août dernier à Cotonou. C’est une obligation consacrée par l’article 12 des statuts de leur association.
La tenue de cette assemblée témoigne de la vitalité et du bon fonctionnement du Consortium Alafia, a indiqué son directeur, Ignace Dovi. Faisant le bilan exhaustif des activités réalisées en 2015, l’association a connu, selon lui, une progression matérialisée par l’accroissement de ses actifs. « L’actif total du bilan est passé de 387 millions à fin 2014 à 433 millions F CFA à fin 2015, soit une progression de plus de 12%. Le résultat net est de 60 millions contre 19 millions à fin 2014, soit une hausse de plus de 200% », a fait remarquer le directeur Ignace Dovi. Ces progressions, selon lui, ont été matérialisées entre autres, par la convention collective de travail des Sfd, l’édition du référentiel des métiers et compétences en microfinance, l’achèvement des travaux de construction du siège de l’association. Il y a aussi l’institutionnalisation des cours internationaux de formation en microfinance, la poursuite du programme diplômant de formation des agents de crédit. «Ce sont là, des réalisations qui renforcent la position de l’association sur l’échiquier national en tant qu’unique association professionnelle des Sfd du secteur de la finance inclusive au Bénin », a poursuivi Ignace Dovi. Autant de réalisations que l’examen et l’adoption des divers rapports ont confirmé. Seulement, fera observer le directeur, des défis restent encore à relever. Ces défis, selon lui, sont au nombre de trois. Il s’agit de la lutte contre la cavalerie qu’observent les clients, du regroupement et du financement des Sfd de petites tailles et de la viabilité financière de l’association.
Ignace Dovi espère bénéficier du soutien des membres de l’association, pour améliorer au plus vite les performances et rétablir certains équilibres clés sur le plan financier. Il a, dans ce cadre, sollicité une augmentation du taux des cotisations en cours depuis 2012.
«Nous devons travailler pour conserver à tout prix cet acquis important de notre association», a averti le président du Conseil d’administration du Consortium Alafia, Valère Houssou, se réjouissant de la tenue à bonne date de cette rencontre statutaire. L’année 2015, a-t-il également reconnu, a été celle d’intenses activités pour l’association. Pour lui, les résultats obtenus n’étaient pas acquis à l’avance, mais grâce au militantisme des membres et à l’engagement du personnel de la direction, les résultats ont été à leur bon niveau. Comme défis, il a ajouté le redressement des Sfd en difficulté, l’accompagnement du processus de digitalisation du secteur de la microfinance, puis la réorganisation des interventions étatiques de sorte à préserver sa pérennité. Il a aussi appelé au vote de la loi relative au bureau d’information sur le crédit déjà adopté par ‘autres Etats de l’Umoa, en vue de prévenir les impayés.
Par ailleurs, comme il est de coutume tous les deux ans, les délégués à l’assemblée générale ont aussi procédé au renouvellement des membres des organes élus du Consortium Alafia.
Le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Justin Adjovi, procédant alors à l’ouverture des travaux, a confié que ce renouvellement présente des enjeux aussi capitaux pour l’association que pour tout le secteur. «Nous attendons de la part des nouveaux élus, la consolidation des acquis de l’association professionnelle et son évolution vers des lendemains encore meilleurs», a-t-il souhaité.
C’est Emmanuel Gahou qui a été porté à la présidence du Conseil d’administration. Il remplace Valère Houssou dont le mandat était arrivé à terme.