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Covid-19/Espace Uemoa : la réouverture des frontières terrestres envisagée

Economie
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 29 sept. 2021 à 13h02
Des ministres de la Sécurité, de la Santé, et des Transports de l’Uemoa se sont réunis, ce mardi 28 septembre, pour faire des propositions devant permettre la réouverture des frontières terrestres encore fermées entre les pays. Non sans conditions ! Un projet de protocole de réouverture des frontières terrestres des Etats membres de l’Uemoa est validé, assorti d’un chronogramme de mise en œuvre des mesures préconisées, a-t-on appris de source proche de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). C’est à l’issue d’une réunion interministérielle qui s’est tenue, ce mardi 28 septembre, sur le sujet. Sous la direction du professeur Moustafa Mijiyawa, ministre togolais de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux Soins, les ministres de la Sécurité, de la Santé, et des Transports ont procédé à l’analyse de la situation de la pandémie de Covid-19 au sein de l’Union et discuté des contraintes rendant difficile la réouverture de nos frontières terrestres avant de proposer des solutions. Ces propositions adoptées seront adressées au président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, Rock Marc Christian Kaboré, qui les transmettra à ses pairs. Depuis l’apparition du premier cas de Covid-19 dans l’Union, précisément le 2 mars 2020 à Dakar au Sénégal, sept pays sur les huit ont fermé toutes leurs frontières. Une mesure qui a « permis de contenir la présence de cas importés de la maladie, préoccupation majeure de tous les pays au début de la pandémie », estime Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Uemoa. Les frontières aériennes seront rouvertes progressivement entre les pays à partir du mois d’août 2020, assortie d’un ensemble de mesures de précaution sanitaire pour amoindrir l’impact socioéconomique négatif de la mesure, notamment l’autorisation de la circulation des marchandises. Mais plus d’un an après, la plupart des frontières terrestres de l’Union restent encore fermées. « Cette situation prive la très grande majorité de nos concitoyens de l’usage d’un des droits fondamentaux consacrés par le Traité constitutif de notre Union: celui de circuler librement entre nos Etats membres », fait observer M. Diop. En même temps, nuance Pr Moustafa Mijiyawa, force est de reconnaître que la mobilité transfrontalière de la population est loin d’être bloquée, que des voies de passage clandestines se multiplient en raison de la porosité des frontières, que la pandémie, présente dans l’ensemble des pays de notre espace, revêt la même tendance épidémiologique. Se trouve ainsi posée la question de la pertinence du maintien de la fermeture de nos frontières terrestres, enchaîne-t-il. Pour lui, « Il paraît ainsi raisonnable d’envisager la réouverture de ces frontières sous certaines conditions à examiner, afin de trouver un équilibre entre les impératifs sanitaires et les impératifs socio-économiques». La rencontre d’hier vise donc à limiter dans le temps la restriction de la liberté de circulation quoique prévue par le Traité en cas de motifs valables comme l’urgence sanitaire. Il est question que les citoyens ne perçoivent pas de différence de traitement entre eux, uniquement basée sur le mode de transport auquel ils ont accès.