La Nation Bénin...
Le
taux d’inflation au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
(Uemoa), en glissement annuel, devrait s’établir à 2,9 % en mars et avril 2024,
selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Ainsi le
rythme de progression du niveau général des prix resterait constant.
En effet, le taux est ressorti, en glissement annuel, à 2,9 % en février dernier, en hausse de 0,2 point de pourcentage (pdp) par rapport à son niveau du mois de janvier (+2,7 %). Cette hausse est notamment imputable à la progression des prix des produits alimentaires (+3,9 % contre +3,0 % en janvier), atténuée par des décélérations au niveau des fonctions « Transport » (+2,3 % contre +3,5 % un mois plus tôt) et « Logement » (+2,6 % contre +3,1 % au mois précédent), analyse la Bceao.
L’évolution
des prix garderait cette même trajectoire en mars et avril, du fait de la
remontée des prix des céréales locales principalement dans les pays sahéliens
de l’Union et à la récente révision à la hausse de 10 % des tarifs de
l’électricité en Côte d’Ivoire, précise la Banque centrale dans sa Note
mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa - Mars 2024.
Par ailleurs, la Bceao maintient ses prévisions antérieures en termes de reprise modérée de l’activité économique sur le prochain mois dans l’Union. En glissement annuel, le taux de croissance devrait progresser de 6,1 % au premier trimestre à 6,5 % au deuxième trimestre 2024, après une croissance de 5,7 % aux troisième et quatrième trimestres 2023, projette-t-elle. Elle table sur les bonnes performances de la demande intérieure qui renforceraient la croissance du produit intérieur brut (Pib) à 6,5 % en moyenne sur l’ensemble de l’année 2024, après 5,7 % l’année dernière.
Les
chefs d’entreprise anticipent de meilleures performances, malgré la dégradation
des conditions de production. Ils espèrent que l’activité économique dans
l’ensemble des secteurs serait bien orientée dans les branches commerciales,
les industries manufacturières et extractives, ainsi que les services marchands
et financiers qui connaîtraient une accélération, selon l’enquête de
conjoncture menée par la Bceao.