La Nation Bénin...
Le
Projet d’appui au développement des filières lait et viande est dans une bonne
dynamique. Toutefois, il faudra accélérer la passation des marchés pour
améliorer le taux de décaissement, recommande la Bad.
Les
conditions sont réunies pour l’atteinte de l’objectif du Projet d’appui au
développement des filières lait et viande et à la promotion des entreprises
d’élevage, celui d’améliorer la productivité et la profitabilité desdites
filières de façon durable et climato-intelligente dans la zone d’intervention
du projet. Tout le personnel de l’Unité de gestion du projet (Ugp) est recruté.
La signature de la convention de maîtrise d’ouvrage déléguée avec l’Agence
d’exécution des travaux urbains (Agetur), le 18 mars dernier, permettra de
recruter les cabinets pour la réalisation des études techniques et d’impact
environnemental et social des principales infrastructures prévues au titre du
projet cette année, selon le dernier Rapport sur l’état d’exécution et sur les
résultats (Eer) en date du 28 avril 2024 publié par la Banque africaine de
développement (Bad), principal bailleur du projet. De même, les conventions
avec les principaux partenaires chargés de la mise en œuvre du projet sont
également signées.
Le
cabinet prestataire en charge de la mise en œuvre du plan d’action de
réinstallation (Par) relatif aux travaux de l’abattoir a été recruté et les
vérifications sont en cours pour l’indemnisation des personnes affectées par le
projet (Pap) avant le démarrage des travaux. Au titre de la passation des
marchés, 23 marchés ont été signés dont 4 marchés de biens, 12 conventions et 7
contrats de services, indique le rapport.
Diligences
Selon le rapporteur Aimé Bicaba, chargé de projet, il est nécessaire de pallier la lenteur dans le processus de passation des marchés et l’indisponibilité des outils de gestion financière et comptable. Comme mesure corrective, il préconise le recrutement d’un assistant technique en passation des marchés pour une durée de six mois pour appuyer le projet et former les agents sur les procédures de passation de la Bad.
Un
manuel intérimaire est en cours de finalisation. Le contrat du consultant pour
la mise en place du système de gestion comptable et financier informatisé est
en cours de signature.
D’une
durée de cinq ans (2022-2026), le projet a connu un retard et n’a réellement
commencé ses activités opérationnelles qu’en 2023, en raison du délai mis pour
la satisfaction des conditions préalables au premier décaissement, soit environ
un an, rappelle l’auteur du rapport. A cela s’ajoutent le non-engagement des
actions anticipées d’acquisitions du fait de l’insuffisance du budget pour les
préfinancer et le délai mis pour le recrutement du personnel de l’Ugp,
poursuit-il.
Le point en avril dernier affiche un taux de décaissement de 1,80 %. Le coût total du projet est estimé à 17,952 milliards F Cfa. Le financement sera assuré par le Fonds africain de développement (Fad) du groupe de la Bad à hauteur de 87,95 % dont 41,26 % sous forme de don et 46,69 % sous forme de prêt.