La Nation Bénin...
Le lancement des travaux de reconstruction des rails de la ligne ferroviaire Cotonou-Parakou est annoncé pour jeudi prochain. Le projet de la boucle ferroviaire entrera de plains- pied dans sa phase active.
Le projet de la boucle ferroviaire amorce sa vitesse de croisière. Les travaux à proprement parler de reconstruction du chemin de fer reliant Cotonou à Parakou seront lancés jeudi prochain, selon les sources proches du projet. Cet événement devrait connaître une représentativité au plus haut niveau du groupe Bolloré, partenaire stratégique qui assure l’investissement. La réhabilitation de la gare centrale de l’OCBN étant achevée, il sera désormais question de la pose de plus 435 kilomètres de rails, de la rénovation des gares tout le long de la ligne ferroviaire ainsi que la construction des nouveaux espaces de vie connus sous le concept de Bluezone, avant la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire entre Parakou et Niamey. Ces travaux devront générés de milliers d’emplois directs et indirects, notamment dans les zones traversées par les rails.
Pour le lancement des travaux, le groupe Bolloré a mis les petits plats dans les grands, avec l’envoi au Bénin de quatre wagons voyageurs de 56 places assises chacun. Ces wagons devraient servir jeudi prochain à un trafic d’exhibition à travers la ville de Cotonou.
La Boucle ferroviaire est un projet intégrateur des pays membres du Conseil de l’Entente. Il s’agit de construire ou de réhabiliter des lignes de chemin de fer pour assurer la liaison ferroviaire des cinq capitales que sont Abidjan, Ouagadougou, Niamey, Cotonou et Lomé, sur une distance de plus de 3000 km. La tranche béninoise concerne la réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Parakou ainsi que la construction d’une nouvelle voie ferrée de Parakou jusqu’à Gaya, la ville frontière du Niger avec le Bénin, sur une distance totale de 574 kilomètres. L’enjeu pour ces deux pays qui partageaient déjà la gestion de l’Organisation commune Bénin-Niger (OCBN), c’est de développer à travers le chemin de fer les relations sociales et surtout de faciliter et d’accélérer les relations économiques entre le Bénin et le Niger d’une part, et entre le Bénin et les Etats parties prenantes d’autre part.
Le mémorandum d’entente, signé le 7 novembre 2013 à Cotonou, entre les Etats béninois et nigérien et le groupe français Bolloré, confie la réalisation et l’exploitation du chemin de fer Cotonou-Niamey à une multinationale, Bénirail plus précisément, et dotée d’un capital social de 70 milliards de francs CFA. L’actionnariat de la nouvelle compagnie d’exploitation se définit comme suit : les deux Etats auront chacun 10% de part dans le capital de la société, 20% reviendront au secteur privé béninois, 20% au secteur privé nigérien et 40% au partenaire stratégique le groupe Bolloré Africa Logistics, qui prend en charge la réalisation des infrastructures. Le coût global des travaux est estimé à environ 700 milliards de francs CFA.