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Transformation industrielle à la Gdiz: Les acteurs agricoles s'en imprègnent

Economie
Les acteurs du monde agricole ont été davantage édifiés sur la transformation industrielle qui s’opère à la zone industrielle de Glo-Djigbé Les acteurs du monde agricole ont été davantage édifiés sur la transformation industrielle qui s’opère à la zone industrielle de Glo-Djigbé

La Chambre nationale d’agriculture du Bénin et Sipi Bénin Sa ont organisé à l’endroit des acteurs du secteur agricole, accompagnés d’élus communaux de leurs localités respectives, une visite guidée de la zone industrielle de Glo-Djigbé. L’initiative vise à les amener à toucher du doigt la transformation industrielle qui s’opère dans ce grand centre d’affaires depuis 16 mois.

 

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 17 mai 2024 à 02h38 Durée 3 min.
#Gdiz

Présentation du plan de la zone industrielle de Glo-Djigbé, visite guidée de la zone commerciale et de la zone industrielle… Accompagnés de Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et de Létondji Béhéton, directeur général de la Sipi Bénin S.a., les acteurs du monde agricole composés entre autres d’agriculteurs et de transformateurs locaux, ainsi que des élus communaux, ont été davantage édifiés sur la transformation industrielle qui s’opère à la zone industrielle de Glo-Djigbé depuis 16 mois. L’initiative, selon Imali Hermann Djetta, président de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin, vise deux objectifs principaux. Il s’agit d’une part de présenter les opportunités de transformation sur place des produits agricoles offertes par la Gdiz et l’impact sur la création d’emplois et la transformation de l’économie béninoise et d’autre part, de rappeler le fondement des mesures de préservation des matières premières et les avantages pour le développement économique local et national. « Tout ce qui touche le monde agricole, intéresse la chambre de l’agriculture. Devant cette volonté confirmée du gouvernement, nous avons jugé bon que les producteurs voient ce qui se passe », informe-t-il. Il trouve opportune cette visite qui leur permet de toucher du doigt la réalité, et de comprendre ce pourquoi les expatriés viennent acheter le coton, l’anacarde, le soja et autres matières premières béninois. « Aujourd’hui, nous savons ce qu’ils en font et pourquoi ils le font », se convainc-t-il. A l’en croire, c’est aussi une occasion pour eux de savoir combien ils sont considérés et comment ils participent au développement du pays à travers leurs productions qui sont désormais transformées et valorisées en ce lieu. « Personne ne viendra développer notre pays à notre place, c’est nous-mêmes et ce n’est que par ces actes qu’on peut le faire », soutient le président de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin.

 Fierté béninoise

 Très émue de ce qu’elle a vu, Aïdath Maré, responsable d’une Ong qui appuie les coopératives de femmes dans la transformation du soja et du karité dans le septentrion, n’a pu cacher ses émotions. « Que ça soit le Bénin qui fabrique aujourd’hui des fils, des serviettes, des tenues de nos policiers, douaniers et militaires qu’on achetait à l’extérieur, c’est formidable, nous sommes vraiment contents », fait-elle savoir. Elle appelle les acteurs du monde agricole à redoubler d’efforts dans la production du coton, du soja, de l’anacarde… «C’est une avancée notable qu’il faut saluer et cela va transformer notre pays », souligne-t-elle, tout en remerciant le gouvernement pour l’initiative de mise en place de la Gdiz.

Ali Déladi, président des producteurs de riz de la commune de Karimama, promet de sensibiliser les agriculteurs à l'augmentation des productions. « Il faut qu’on serve notre pays avant de penser à exporter. C’est un exploit qu’on transforme aujourd’hui le cajou, le soja, le coton chez nous », précise-t-il.

Oumarou Médawa, premier adjoint au maire de la commune de Karimama, au regard de ce que les acteurs ont vu sur place, estime qu’il est important que les Béninois comprennent que le Bénin est véritablement engagé dans la transformation industrielle. « Nous avons visité les différentes usines de transformation et on peut aisément remarquer que le coton, l’anacarde, le soja que nous produisons au Bénin sont transformés dans ce centre. Il va falloir que nous puissions comprendre que c’est un centre qui, en dehors de la transformation, crée de l’emploi. C’est à saluer », confie l’élu communal. Pour lui, il était important de venir voir car beaucoup ne savent pas véritablement ce qui se passe à la zone industrielle de Glo-Djigbé. 

 La transformation est réelle

 Cette visite a été guidée par Létondji Béhéton, directeur général de la Sipi Bénin S.a., qui a expliqué de bout en bout le processus de transformation qui s’opère dans ce centre d’affaires depuis 16 mois. Pour lui, la transformation structurelle voulue pour un Bénin nouveau signifie l’industrialisation de l’économie pour la passer d’une économie basée sur l’exportation des matières premières à une économie où ces matières premières sont désormais transformées pour plus de valeur ajoutée, plus de richesse et pour créer plus d’emplois. « On ne peut développer un pays sur la base de l’aide étrangère. Il faut plutôt la mobilisation des ressources, tout en ayant une économie forte. Et une économie forte pour le Bénin est une économie qui va désormais se baser sur la transformation de nos produits agricoles », a-t-il souligné. Létondji Béhéton poursuit que toutes les usines installées dans la zone utilisent exclusivement les matières premières béninoises. « Il convient que les producteurs se rendent compte de ce que font leurs matières premières. La transformation est réelle ici. Cette zone est une représentation de notre pays avec toutes les langues qui y sont parlées », précise-t-il.