Le taux de réalisation des objectifs environnementaux au port de Cotonou est chiffré à 88,40 %, d’après le Rapport 2022 sur l’état environnemental du port de Cotonou, publié fin août dernier. L’Autorité portuaire veillera à ce que « les indicateurs et cibles de performance environnementale soient atteints, en renforçant les dispositifs ainsi que les sensibilisations sur les bonnes pratiques respectueuses de l’environnement », assure Joris Albert Thys, directeur général du Port autonome de Cotonou (Pac).
La quantité de déchets convoyés par le Port autonome de Cotonou au cours de l’année 2022 est évaluée à 327,54 tonnes, selon le rapport. Il s’agit de déchets solides assimilables aux ordures ménagères, issus de l’entretien des domaines portuaires et des bâtiments administratifs du Port autonome de Cotonou (Pac), qui sont regroupés et acheminés vers la décharge municipale de Ouèssè pour une élimination adéquate. En ce qui concerne les déchets produits par les opérateurs portuaires, la gestion est faite sur une base individuelle et leur destination reste incertaine. Certains bacs disposés dans les domaines portuaires par ces opérateurs, débordent et les ordures se retrouvent au sol autour du contenant, mentionne le document.
Pour la gestion des excréta, malgré l’existence de quatre blocs de latrines publiques fonctionnelles, avec accès gratuit, ainsi que de latrines mobiles, des usagers n’hésitent pas à satisfaire leurs besoins le long de la clôture Est du parking de régulation des camions situé dans la bande des 300 mètres dont le bloc sanitaire n’est pas encore mis en service. Pour la prévention et la lutte contre les pollutions, le Pac veillera à la mise en service dès que possible des blocs sanitaires déjà prêts.
Il est aussi question d’asseoir un système approprié de gestion des pneumatiques usagés du port. A cet effet, une structure spécialisée capable de gérer convenablement ces pneumatiques sera identifiée.
Il importe, en outre, que les actions découlant du déversement accidentel de fuel survenu en octobre 2022 sur le quai et dans le bassin, soient mises en œuvre. Un audit des plans d’urgence et de secours des structures possédant un dépôt d’hydrocarbures au port de Cotonou est instruit, afin de s’assurer qu’elles peuvent faire face efficacement à ces types d’accident.
Suivi des indicateurs
Au nombre des paramètres indicateurs de pollution sur la plateforme portuaire, le Pac s’engage à effectuer périodiquement des prélèvements d’échantillons de ses effluents, pour les faire analyser dans le but de suivre les valeurs-seuils à ne pas dépasser. Le bassin portuaire reçoit des déchets dont certains flottent et se concentrent dans quelques secteurs. La pollution de l’eau de la darse est aussi associée aux vracs solides qui tombent dans l’eau et sur le bord à quai lors des opérations de manutention ou du nettoyage des aires d’opérations.
La réduction du bruit est également une priorité. En fait, le niveau de bruit engendré par les activités portuaires se situe au-dessus de la norme à certaines heures de la journée. Les valeurs moyennes collectées varient de 58,73 décibels (dB) à 71,89 dB. La pollution sonore dans le port provient essentiellement des bruits des activités de chargement/déchargement des marchandises et des mouvements/déplacements des véhicules gros porteurs. D’où, des campagnes de sensibilisation s’imposent ainsi que le port de bouchons d’oreille dans certaines activités.
En ce qui concerne la qualité de l’air, il est prévu d’installer 10 capteurs dans le port pour effectuer de façon permanente des mesures d’air. D’importantes quantités de poussière envahissent les domaines portuaires, malgré l’arrosage régulier des lieux. Les principales sources d’émissions de matières particulaires dans l’air ambiant sont associées à la zone de manutention des vracs solides, du soufre stocké au parc à soufre. A tout cela, s’ajoutent les émissions de gaz d’échappement par les engins de manutention, les camions et autres véhicules, lors du trafic interne dans le port.