La Nation Bénin...
Dans
un contexte mondial marqué par une vigilance accrue envers les maladies
respiratoires, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a fait le point sur la
situation des virus respiratoires circulant dans l’hémisphère nord, en pleine
saison hivernale, propice à la propagation de ces infections. L’Oms s’est
voulue rassurante concernant l’augmentation des infections respiratoires en
Chine tout comme sur le risque de propagation interhumaine de la grippe aviaire
(H5N1).
Un
des porte-paroles de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), le Dr Margaret
Harris, a déclaré à la presse accréditée à l’Office des Nations Unies à Genève
(Suisse) que, selon les informations rapportées le 2 janvier 2025 par le Centre
chinois de contrôle et de prévention des maladies, une augmentation de 30% des
infections liées à la grippe saisonnière a été constatée en Chine.
Les pathogènes à l’origine des infections sont connus et incluent le virus de la grippe saisonnière, le virus respiratoire syncytial (Vrs) qui cause des maladies de type grippal et des bronchiolites, le métapneumovirus humain (Hmpv) et le virus responsable de la Covid-19 (Sars-CoV-2). Les niveaux d’infections respiratoires signalés en Chine sont conformes aux taux habituels et attendus en cette saison, a déclaré le Docteur Harris. Ainsi, aucune disposition spéciale n’a été déclenchée. La porte-parole de l’ Oms a souligné que le virus impliqué a été identifié pour la première fois en 2001. « C’est un virus courant qui circule en hiver et au printemps. Il provoque généralement des symptômes respiratoires similaires à ceux du rhume », a précisé le Dr Margaret Harris. Les femmes enceintes constituaient une catégorie vulnérable et devraient discuter des vaccinations possibles avec leurs médecins. Concernant la Covid-19, la principale préoccupation de l’Oms est l’enquête sur les origines du virus.
Cas
de grippe aviaire chez l’homme
Concernant la grippe aviaire et sa transmission à l’homme, elle se propage principalement parmi les travailleurs agricoles depuis 2024 (66 cas aux Etats-Unis, le décès en Louisiane, début janvier, d’un Américain âgé de 65 ans, infecté par le virus de la grippe aviaire (H5N1), interroge sur les risques de transmission interhumaine. Le Dr Margaret Harris a déclaré que les États-Unis effectuaient une surveillance complète sur les animaux et que l’évaluation des risques pour la population générale restait faible. Elle a ajouté qu’il était crucial de travailler en collaboration avec les organisations de santé animale et les experts en la matière. L’administration Biden a déclaré qu’elle allouerait 306 millions de dollars à la réponse de santé publique au virus H5N1, notamment à la surveillance de la maladie et aux tests de laboratoire.
La
représentante de l’Organisation mondiale de la Santé a souligné que le Centre
chinois de contrôle et de prévention des maladies avait partagé ses données
avec l’Organisation, et que son dernier rapport avait été publié le 2 janvier
2025. En ce qui concerne le H5N1, le Dr Margaret Harris a ajouté qu’il était
extrêmement important de maintenir le système de surveillance mondial
pleinement opérationnel et de partager les données.
Catherine Fiankan-Bokonga