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Campagne agricole 2023-2024: Les acteurs s’imprègnent de la récolte mécanisée

Région
Le Bénin a fait une option sérieuse pour la réduction de la pénibilité des travaux agricoles Le Bénin a fait une option sérieuse pour la réduction de la pénibilité des travaux agricoles

Plusieurs acteurs de la chaîne agricole ont pris part à la deuxième édition de la récolte mécanisée, organisée par la Société nationale de mécanisation agricole (Sonama), ce mercredi 15 novembre sur son site d’expérimentation d’Okpara, dans la commune de Tchaourou.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 19 nov. 2023 à 21h35 Durée 3 min.
#Campagne agricole 2023-2024
La Société nationale de mécanisation agricole (Sonama) a livré au cours des deux dernières années, 1 500 kits composés de tracteurs, mais aussi de remorque, de charrue, de semoir, de cultivateur, de pulvérisateur et d’autres équipements agricoles. Pour permettre aux utilisateurs des machines de s’approprier les techniques et modes d’emploi, de constater de visu leur usage en situation réelle, la journée de la récolte mécanisée a été instituée. La deuxième édition qui a tout aussi suscité l’intérêt des différents maillons de la chaîne agricole s’est déroulée, sur le site d’Okpara, dans la commune de Tchaourou. « Nous livrons des kits aux agriculteurs pour être sûrs que lors de l’utilisation de leurs matériels, qu’ils ont tout ce qu’il leur faut, et grâce à la subvention du gouvernement de 50 %, ces matériels sont abordables. Plus de 3000 kits de tracteurs sont actifs sur le terrain, soit plus de 8000 équipements au total que la Sonama a déjà livrés, et cela commence à impacter», a déclaré Jean-Patrick Yèkpè, directeur des Opérations commerciales. 
A en croire, Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, le Bénin a fait une option sérieuse pour la réduction de la pénibilité des travaux agricoles. 
« Du semis à la récolte, nous devons être ingénieux, contribuer à une meilleure productivité, tout en préservant notre sol. Ceci passe nécessairement par un ensemble d’éducations, de formations. Nous nous sommes rendu compte que les premiers à acquérir les tracteurs les ont utilisés juste pour labourer », a expliqué Gaston Dossouhoui. A l’en croire, il a fallu former et introduire de nouveaux équipements pour qu’une chaîne soit constituée, et que le paysan sache qu’il peut labourer, semer, traiter, récolter avec le seul tracteur. « Aujourd’hui, nous faisons un pas de plus sur la gestion de la production que nous avons au champ. Parfois, on fait tout pour produire mais l’on n’a pas la main-d’œuvre nécessaire pour récolter, et les pertes à la récolte et post-récolte sont considérables ; et l’on peut réduire cela par la mécanisation », a ajouté le ministre de l’Agriculture. Les participants à cette journée de démonstration ont assisté à la récolte mécanisée du soja, du maïs et du coton en situation réelle. 
« Nous avons assisté à des séries de démonstrations, d’utilisations des machines agricoles, à travers une phase de récolte mécanisée de nos productions. Ce qui est une innovation dans nos pratiques agricoles au Bénin. Lorsque nous voyons un peu la pénibilité des tâches agricoles depuis le début de l’itinéraire technique de production des différentes cultures, je suis séduit. Cela viendra réduire la peine et augmenter le rendement de nos différentes productions. Avant, on était habitué à pulvériser avec des machines qu’on portait à dos. Aujourd’hui, une seule machine peut faire des hectares en un temps record », a déclaré Victorin Djimantin, proviseur du Lycée technique agricole de Kika, dans la commune de Tchaourou.