Cimetière municipal de Lokossa: Nouveau visage, nouvelles règles de gestion
Région
Les nouvelles mesures rendent le cimetière un peu plus sûr
Installé sur un domaine d’environ 8 hectares, le cimetière municipal de Lokossa voit son visage progressivement s’améliorer. Outre la salubrité et la sécurité du cimetière que portent les efforts de réhabilitation, la mairie entend mettre le pied sur l’accélérateur en matière de modernisation de la gestion à travers, entre autres, la mise en place d’un registre, l’identification des défunts et l’offre des tombes préconstruites.
Par
Désiré Coffi VIGAN A/R Mono-Couffo, le 07 nov. 2023
à
12h46
Durée 3 min.
#Cimetière municipal de Lokossa
#nouvelles règles de gestion
En ce début de novembre où nos pensées vont vers nos proches qui sont passés de vie à trépas, les populations de la ville de Lokossa seront soulagées de constater les efforts de réhabilitation du cimetière municipal. La salubrité y est assurée chaque jour par une entreprise qui, outre le cimetière, se charge de mettre au propre la place de l’Indépendance et bien d’autres espaces publics dans le cadre d’un accord-cadre qui la lie à la mairie jusqu’en 2025. Des efforts ont été également faits pour clôturer mais aussi doter de portes métalliques le cadre où reposent les défunts de la cité de l’Espérance. Sur la sépulture, veillent Ezéchiel Sossou et un autre brave homme. Le gardien souligne que ce qui a été fait ces deux dernières années, y compris la prise d’une décision interdisant les visites nocturnes, rend le cimetière un peu plus sûr. Depuis plus de deux ans, jure Ezéchiel Sossou, on ne déplore plus des cas de profanation de tombes ni d’agression des gardiens au cimetière municipal de Lokossa. Mais il reste, nuance-t-il, que les visites en journée demeurent libres et gratuites. Un état de choses qui, au dire de monsieur Sossou engendre parfois des situations tendues entre gardiens et nombre de visiteurs qui refusent de montrer patte blanche. L’administration de la mairie entend tourner également cette page.
Tombes préconstruites
En effet, à la suite des actions engagées pour l’assainissement, les services techniques de la mairie, soutenus par les organes politiques, sont sur le point d’introduire d’autres réformes majeures dans la gestion du cimetière. Les réformes, selon Dominique Ogoundélé, secrétaire exécutif de mairie, portent sur le contrôle des visites, l’identification et l’immatriculation des tombes. Elles concernent aussi, à l’en croire, la mise en place d’un registre. Le conseil communal, ajoute le Se de mairie, a également autorisé la réalisation de tombes préconstruites. Prévues pour être réalisées annuellement par des séries de cent et cédées chacune à 90 000 F Cfa comprenant les frais d’autorisation d’inhumation, les tombes standards visent, selon Dominique Ogoundélé, à mettre fin à la tricherie sur les normes techniques de fabrication de tombes notamment les dallettes et la profondeur recommandée. Les travaux de la toute première série de tombes préconstruites démarrent dans les prochains jours, promet le Se de mairie. Géraud Sovi, directeur du Service technique de la mairie, renseigne que la tombe standard sera longue de 2m et large de 1m avec une profondeur de 1,5 m. Les tombes préconstruites seront espacées de 75cm l’une de l’autre. Leur avènement va sonner la fin du recrutement anarchique des fossoyeurs qui en font à leur tête, selon le Outre la recherche de l’esthétique et le renforcement de la sécurité des visiteurs, les tombes préconstruites visent, par ailleurs, le relèvement du taux de mobilisation des ressources fiscales. Dans cette logique, l’autorisation d’inhumation à domicile est portée à un million F Cfa. Et en moins de deux années d’application de ce nouveau tarif, les ressources mobilisées sur le chapitre inhumation ont déjà grimpé tutoyant une dizaine de millions alors qu’elles étaient estimées à environ 300 mille F Cfa avant la réforme de la décentralisation, renseigne Dominique Ogoundélé. Relativement au contrôle des visites, le Se de mairie explique qu’il sera question de les subordonner à la présentation d’une autorisation délivrée à l’hôtel de ville. L’administration de la mairie est avancée sur cette réforme, assure Dominique Ogoundélé qui invite les populations à l’accueillir positivement. Il les exhorte aussi à la collaboration pour le succès de la réforme visant l’identification des tombes et la tenue d’un registre dédié aux inhumations. Il invite aussi les parents des défunts inhumés au cimetière municipal à venir renseigner le registre à la mairie.