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Effectif pléthorique dans les salles de classe: L’Epp Winkè de Natitingou plaide pour son extension

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Les responsables de l’école primaire publique Winkè de Natitingou militent pour un troisième groupe pédagogique pour faire face à l’effectif pléthorique des élèves. Leurs conditions de travail, des plus précaires, ne rassurent plus pour espérer de meilleurs rendements. 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 23 oct. 2024 à 08h53 Durée 2 min.
#Secteur de l’éducation

« Les douze salles de classe que nous avons dans le complexe ne sont plus en mesure de contenir nos effectifs. Quand c’est comme cela, c’est le dernier groupe qui doit travailler pour la création du groupe suivant afin que les élèves et enseignants travaillent dans de bonnes conditions », indique Bernard B. N’Dah, directeur de l’école primaire publique Winkè B. Ce groupe créé en 2006 a vu son effectif flamber d'une année à l'autre. Bernard B. N’Dah a exprimé le besoin, avec son équipe, d’étendre ce groupe scolaire pour mieux gérer l’effectif qui a tourné autour de 478 élèves l’année passée, contre près de 500 cette année, avec la demande pressante des parents qui continuent de solliciter des places pour inscrire leurs enfants. Mais l’obstacle à l'extension de l'école est le manque d’infrastructures en matériaux définitifs. 

Pour être éligible à l’extension de groupes scolaires, l’école doit respecter trois critères que sont l’effectif des apprenants, la disponibilité de mobiliers et celle d’infrastructures en matériaux définitifs. L’Epp Winkè remplit les deux premiers critères et espère que la commune de Natitingou lui vienne en aide pour la construction d’un module de trois salles de classe, de bureaux et magasin afin de bénéficier d’un groupe C. « Il y a le critère effectif des apprenants, le critère lié au mobilier, pour faire en sorte qu’une fois le groupe créé, les enfants et les enseignants apprennent dans de bonnes conditions. Mais le critère infrastructures en matériaux définitifs pose problème aujourd’hui. Or ces critères sont incompressibles, c’est-à-dire que pour la création d’un nouveau groupe scolaire, il faut forcément réunir ces trois critères », regrette le directeur qui plaide : « Nous exprimons le besoin d’un module de trois salles de classe plus bureau et magasin ».

Le conseil communal attendu

Profitant de la visite du maire de Natitingou, lundi 16 septembre dernier à l’occasion de la rentrée  scolaire au niveau de l’Epp Winkè, le directeur du groupe B a rappelé cette doléance à l’élu communal. « Nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés dont le manque d’infrastructures en matériaux définitifs. Nous ne sommes qu’un complexe scolaire de deux groupes. Cette école, au regard de l’effectif, devrait avoir trois groupes. Mais les réformes au niveau de notre ministère font que lorsque vous ne disposez pas d’infrastructures en matériaux définitifs, vous ne pouvez pas étendre votre complexe à d’autres groupes », rappelle-t-il. Il implore la faveur de l’autorité communale pour venir en aide aux écoliers qui se retrouvent à cent dans une classe devant l’enseignant.

L’Epp Winkè, selon Taté Ouindéyama, maire de Natitingou, s’est distinguée par ses résultats de l’année dernière à l'examen du Cep. C’est ce qui le motive à venir réitérer les mots d’encouragement du conseil communal pour garder le flambeau toujours allumé. La réaction du conseil communal de Natitingou est à présent attendue pour permettre au groupe B de l’Epp Winkè de faciliter la création du groupe C, afin de décongestionner les salles de classe et garantir plus d’efficacité dans l’enseignement■