La Nation Bénin...
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525 candidats affrontent, depuis ce lundi 22 avril, l’examen du Certificat de
qualification aux métiers (Cqm), un examen qui remplace désormais les
cérémonies ruineuses de libérations d’apprentis qu’organisaient les maîtres
artisans. La composition a été officiellement lancée au centre du Lycée
technique de Porto-Novo.
L’expérience
d’organisation de l’examen du Certificat de qualification aux métiers (Cqm)
rénové se poursuit. La session d’avril 2024 a officiellement démarré, ce lundi,
sur l’ensemble du territoire national. L’examen sanctionne la fin de la période
d’apprentissage qui dure entre trois et quatre ans selon les métiers. Le
gouvernement a institué le Cqm pour reconnaître la compétence des apprenants au
terme de leur apprentissage.
Pour
l’édition d’avril 2024, les candidats composent dans 125 métiers sur les 175
que compte la nomenclature des métiers de l’artisanat de l’espace Uemoa. Ils
sont au total 41 525 candidats à prendre part aux épreuves dans 129 centres de
composition et 900 sites sur le plan national. Ces statistiques montrent à
suffisance l’importance et le sérieux de l’examen Cqm, a souligné le ministre
en charge de l’Artisanat, Modeste Kérékou, qui a procédé au lancement officiel
des épreuves à Porto-Novo. L’examen est organisé par la Chambre des métiers de
l’artisanat (Cma) avec la direction des Examens et Concours (Dec) du ministère
en charge de la Formation professionnelle, comme bras technique opérationnel.
Ce qui permet au Cqm d’être auréolé du même prestige que les autres examens
nationaux tels que le Certificat d’études primaires (Cep), le Brevet d’études
du premier cycle (Bepc) et le Baccalauréat. La composition se déroule jusqu’au
samedi 27 avril prochain, précise le ministre. Des équipes de la Cma, des
ministères en charge de la Formation professionnelle et de l’Artisanat vont
sillonner les centres de composition à travers tout le Bénin pour s’assurer que
tout se passe dans de meilleures conditions et que les instructions du
gouvernement sont suivies.
Diplôme certifié
Le ministre Modeste Kérékou souhaite bonne chance aux candidats à qui il demande de donner le meilleur d’eux-mêmes pour permettre d’enregistrer un taux de réussite de 100 % sur le plan national.
La
première expérience du Cqm rénové a eu lieu en octobre 2023, rappelle le
ministre en charge de la Formation professionnelle, Yves Kouaro Chabi. La
session d’avril 2024 vient reprendre le cours normal de la périodicité de
l’organisation de cet examen à savoir deux fois par an, avril et octobre.
L’examen est sanctionné par un parchemin délivré dans les règles de l’art. « Il
n’y a pas de contestation possible parce que toutes les étapes techniques sont
respectées », assure Yves Kouaro Chabi.
Imorou
Soufiano, président de la Cma remercie tous ceux qui se sont mobilisés et ont
mis la main à la pâte pour appuyer la chambre dans l’organisation de cet
examen. L’effectivité de ce lancement est un ouf de soulagement pour la Cma,
souligne Imorou Soufiano. Le président de la Cma rassure de la qualité des
diplômes qui seront délivrés. La certification de ces diplômes incombe à
l’Etat, précise Imorou Soufiano.
Le
préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, se réjouit du choix porté sur son
département pour abriter le lancement officiel des épreuves. Selon elle, cet
examen est nécessaire pour la mise en place de ressources humaines de qualité.
Ce qui permettra aux maitres artisans de faire notamment face à la concurrence
dans le secteur de l’artisanat et d’être compétents pour accompagner les
nombreux chantiers de consommation de main-d’œuvre locale ouverts au titre du
Programme d’action du gouvernement (Pag).
Les
admis d’octobre 2023 auront bientôt leurs diplômes
Le président de la Cma, Imorou Soufiano, a saisi l’occasion du lancement officiel de la session d'avril 2024 de l’examen du Cqm à Porto-Novo pour rassurer les admis de la session d’octobre d'avril 2023 encore en attente de leurs diplômes. Selon lui, ce sera bientôt chose faite. La Chambre des métiers de l’Artisanat, institution consulaire de droit public à caractère professionnel, s’est inscrite dans la dynamique de rendre les diplômes infalsifiables. Un travail énorme se fait à cet effet avec Educmaster, ce qui explique le retard constaté, explique Imorou Soufiano. « Dès que tout ceci sera prêt et mis en œuvre, le top sera donné et tous les candidats admis vont recevoir, en 72 h, leurs diplômes », promet le président de la Cma. « Nous avons dit qu’il faut que le diplôme puisse être infalsifiable, car c’est un examen rénové et dont les acteurs ont changé de même que les comportements. Il faut alors tout changer pour rendre le diplôme qui le sanctionne identique, authentique et non falsifiable », conclut Imorou Soufiano.
Th.
C. N.