La Nation Bénin...
Venus pour célébrer l’anniversaire de l’un des
leurs, mardi 3 octobre dernier au quartier Guéma, le piège s’est refermé sur
une vingtaine de jeunes à Parakou. Interpellés au départ par la Police
républicaine, pour nuisances sonores, vingt d’entre eux qui doivent désormais
répondre des charges de cybercriminalité, liment leurs dents, depuis lundi 9
octobre dernier, contre les barreaux d’une prison.
Un anniversaire de l’un de leurs camarades,
mardi 3 octobre dernier au quartier Guéma, tourne finalement au cauchemar pour
23 jeunes à Parakou. Après qu’ils ont été présentés au procureur de la
République, pendant que certains sont gardés à la maison d’arrêt de Parakou
pour des compléments d’enquête, d’autres sont déjà à la prison de Missérété,
suite aux soupçons de cybercriminalité qui pèsent contre eux.
En effet, selon les informations recueillies,
c’est suite à la plainte d’un cohabitant qui n’arrivait pas à supporter le
bruit qu’ils entretenaient que la police est intervenue sur les lieux. C’était
dans l’intention de les interpeller pour nuisances sonores. Mais, à
l’apparition des forces de sécurité publique, ces jeunes se sont dépêchés de
jeter leurs téléphones portables par-dessus les murs. Des gestes bien suspects
en ces temps de traque contre les cybercriminels. Ce qui a conduit alors à la
saisie de leurs appareils qui ont été confiés à l’Ocrc.
S’agissant de la cybercriminalité, les fouilles
s’étant avérées concluantes au niveau des téléphones de certains parmi eux, la
traque s’est poursuivie, dimanche 8 octobre dernier. Avec d’autres arrestations
qui ont suivi, environ 32 jeunes ont été interpellés. Deux véhicules, 18 motos,
plusieurs smartphones et autres objets ont également été saisis. Cet exploit
réalisé par le commissariat central de Parakou et celui du troisième
arrondissement, tous deux appuyés par l’Ocrc, mérite d’être salué. Le phénomène
de la cybercriminalité ayant la peau dure, c’est également le lieu pour les
populations de donner les informations aux forces de sécurité afin qu’elles
puissent mieux accomplir leur mission, pour l’éradiquer définitivement de la
ville de Parakou.