Route Kota-Kouandé dans l’Atacora: Patrice Talon satisfait des décennies d’attente

En attendant le bitume, l’aménagement de la route Kota-Kouandé longue de 53 kilomètres séduit. Cette infrastructure routière en cours de réalisation vient satisfaire des décennies d’attente grâce au Programme d’action du gouvernement de Patrice Talon.

Didier Sanni Kouandé-Sounon, maire de la commune de Kouandé, soutient que c’est un soulagement. « Les travaux ont commencé il y a de cela quelques mois, mais déjà le niveau est très appréciable. Quiconque prend par là peut déjà constater qu’il y a un travail sérieux qui se fait », retient-il. Sur le terrain, une équipe de vaillants hommes et femmes s’échine à donner corps à ce projet du gouvernement au profit de cette communauté qui attend depuis des lustres la réalisation de cette infrastructure routière.

De gros engins déployés sur l’axe ne se lassent pas de casser, malgré la forte chaleur actuellement dans cette zone septentrionale, les montagnes qui occupaient autrefois la route. Tout se passe suivant le chronogramme de l’entreprise Adéoti dont la base est installée à Bérécingou, à l’entrée de la ville de Natitingou venant de Djougou. Elle tient au respect de son cahier des charges, informent ses agents présents au quotidien sur le chantier. À la fin des travaux, le maire de Kouandé pressent que sa commune va amorcer un nouveau tournant pour son développement. « Kouandé sera accessible et cela va booster l’économie de la commune. Nous avons constaté qu’il y a beaucoup qui veulent aller à Kouandé, mais réfléchissent sur quel moyen utiliser pour y aller. Même en 4X4, ce n’est pas facile de joindre Kouandé. Mais aujourd’hui, avec ces déviations, les gens ont beaucoup plus de facilité à venir et je suis très sûr qu’à la fin de ces travaux, ce serait vraiment un ouf de soulagement pour ceux qui viennent à Kouandé et pour toute la population de façon générale », a affirmé Didier Kouandé Sounon.

 Une route de l’espoir !

 Pour les usagers, les travaux en cours comblent les attentes. «La route Kota-Kouandé est l’espoir de l’Atacora. Si cette route s’achève, ce sera un paradis pour le département », estime Jérôme M’Po, de retour de Kouandé pour Natitingou. Fasciné par la facilité de circulation, il informe que grâce aux déviations, il parvient à faire une vitesse de 60 km/h contrairement à la période d’avant les travaux où difficilement tout motocycliste franchit 40 km/h. Pour Germano Kouagou, la montée de Kota connue comme le tournant de la mort est complètement cassée et n’existera plus. Cela va réduire les accidents, soutient-il. « Je suis content de l’évolution des travaux. Ce n’est pas facile, surtout les montagnes qu’ils sont en train de casser là. Et chaque jour que je passe, je les vois à l’œuvre. Je constate que les travaux avancent bien. Jusqu’à la hauteur de Pouya, j’ai vu des engins et les ponts qui sont en train d’être faits. J’en suis fier », se réjouit Jérôme M’Po.  

Il faut dire que l’aboutissement de ces travaux requiert aussi la patience des populations. Le maire de Kouandé les invite à accompagner le projet pour éviter tout désagrément. « Cela fait des décennies que nous attendons cette infrastructure. Les travaux ont démarré, il faut un peu de patience. J’en appelle à l’indulgence vis-à-vis des ouvriers qui seront sur ce chantier. Il peut y avoir quelques casses qui vont s’opérer peut-être à l’intérieur de la ville, parce que c’est une voie 40 qui est prévue pour la ville de Kouandé. Il faut que la population collabore avec les autorités et les responsables de l’entreprise pour que les travaux puissent vite avancer », suggère Didier Kouandé-Sounon.

« Je peux dire sans risque de me tromper que c’est la seule œuvre que le président Talon puisse faire pour soulager la population de Kouandé. C’est une œuvre salutaire et je pense que les mânes de nos ancêtres vont lui être reconnaissantes pour cela », indique-t-il. De la part de l’entreprise Adéoti, il espère l’accélération des travaux à cause de la saison des pluies qui s'annonce. Il l’invite aussi à prendre des mesures sécuritaires pour qu’il y ait moins d’accidents lors des travaux.