La Nation Bénin...
Au cours de la rencontre, hier les réformes prévues par le gouvernement ont été passées en revue[/caption]
Les acteurs du monde agricole se retrouvent, ce jeudi 19 avril à Djidja, dans le Zou autour du ministre Gaston C. Dossouhoui pour procéder au lancement officiel de la campagne agricole 2018-2019. Le thème cette année est « Les pôles de développement agricole, une option pour mieux valoriser les potentialités agricoles locales ».
Cette campagne est axée sur les réformes en cours dans le secteur agricole afin de révéler les nombreuses potentialités du secteur encore inexplorées. Et pourtant, ce secteur représente à lui seul une activité névralgique pour tout le pays. Plus de 7 millions de Béninois, soit un peu plus de 70 % de la population, en tirent leur pitance.
L’agriculture contribue pour plus de 34 % du produit intérieur brut (Pib) national. C’est vrai que les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays ont toujours classé le développement agricole au premier rang des choix faits pour assurer « une économie forte et durable ». Mais force est de constater que les actes n’ont pas toujours suivi les déclarations. Conséquence, le secteur de l’agriculture traîne son caractère rudimentaire.
En prélude au lancement de la campagne, le ministre de l’Agriculture et ses collaborateurs ont échangé, ce mercredi 18 avril à Bohicon, avec les responsables et acteurs des organisations du secteur agricole. Il a été question de faire comprendre davantage les réformes en cours pour avoir leur engagement pour leur mise œuvre réussie.
Ont répondu présents à cette rencontre, les acteurs de toutes les filières telles le coton, l’anacarde, l’ananas, le riz, les éleveurs et autres.
Au cours des échanges, plusieurs communications ont été présentées et il a été rappelé que le candidat Patrice Talon, lors de sa campagne à l'élection présidentielle, dressait un état des lieux peu reluisant de l’agriculture béninoise. Il y percevait, entre autres, « des techniques élémentaires, un manque de financement, d’infrastructures appropriées, d’ambition et de dynamisme dans la recherche agricole, une insuffisance de formation des producteurs et des services d’encadrement ». Ainsi, il avait pris l’engagement d’une profonde réforme du cadre institutionnel du secteur agricole et surtout d’apporter un appui à la promotion de la transformation de ce secteur.
Entre autres thèmes abordés, la territorialisation du développement agricole vise à mettre en place un nouveau dispositif qui assure la séparation des fonctions régaliennes de celles d’appui au développement des filières agricoles. Désormais, l’ensemble du territoire béninois est organisé en sept pôles de développement agricole - Vallée du Niger, Atacora Ouest, Zou-Couffo, Plateau, en tenant compte des conditions agro-climatiques et des potentialités de chaque région. La coordination des pôles est assurée par le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Maep) à travers des directions dans chaque département. À côté des sept pôles de développement, il est prévu sept agences territoriales de développement agricole et douze directions départementales de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. L’agence territoriale a pour mission de « mettre en œuvre la politique agricole et d’initier les actions propres à promouvoir les filières porteuses spécifiques au pôle », précise le communicateur Dossa Aguêmon, directeur de la programmation et de la Prospective au ministère de l’Agriculture.