La Nation Bénin...
Le présidium à l'ouverture des travaux[/caption]Dans le cadre du projet de « Classes culturelles » initié par le ministère en charge de la Culture s’est ouvert, ce lundi 26 mars à l’hôtel de ville de Ouidah, une formation des formateurs. Des dizaines d’artistes et acteurs prennent part à cette rencontre de renforcement des capacités pour la répercuter sur d’autres.
Le défaut de formation limite les capacités de production et de rendement des acteurs culturels béninois. Pour y remédier, des sessions de renforcement de capacité sont organisées à leur endroit. Les dites sessions sont devenues plus qu’exigeantes avec le projet de « Classes culturelles » envisagé par le ministère en charge de la Culture. Depuis ce lundi 26 mars à la Mairie de Ouidah, des dizaines d’artistes et acteurs prennent part à une session de formation qui se propose de faire d’eux des formateurs de la chose culturelle.
« Nous sommes ici pour renforcer vos capacités en plus de ce que vous savez déjà, afin que d’autres apprennent de vous. Vous êtes ici parce que vous connaissez déjà. Mais on peut être célèbre sans être capable de former les autres ». Ces clarifications ont été faites par Euloge Béo Aguiar, l’un des experts commis pour assurer la formation des formateurs aux artistes et acteurs culturels venus de l’ensemble du territoire national pour prendre part à une formation de trois jours à l’hôtel de ville de Ouidah. La formation est initiée par le promoteur de l’Ecole supérieure des métiers d’art et de culture au Bénin (Esmac-Hwendo), Florent Eustache Hessou. L’idée est partie de nombreux constats qui révèlent que l’un des handicaps au talent des artistes béninois, c’est le défaut de formation, de recyclage et dans certains cas, l’incapacité de justifier d’un parchemin pour assumer certaines charges. Autant de manquements que se propose de corriger Florent Eustache Hessou en les aidant à combler ces vides pour mieux se vendre.
Ce lundi matin, ils étaient des dizaines, venus de presque toutes les communes du Bénin et pratiquant divers arts et métiers de la culture. Cette offre de formation constitue une aubaine, ont témoigné nombre d’entre eux. Se la faire conter, c’est rater une aubaine, souligne Emiline Songbé, une jeune musicienne. C’est d’ailleurs la première fois qu’elle prend part à une formation du genre, heureuse qu’elle est par ailleurs de retrouver dans la même salle de formation qu’elle, de vieux noms des arts de la scène au Bénin.
Mais la formation ne se mesurera pas au nombre d’années d’expérience encore moins au talent des uns et des autres. C’est un tremplin pour combler un vide, fera observer Florent Eustache Hessou. « La culture est un produit au même degré que l’agriculture. La qualité de la production compte et personne ne déboursera pour une œuvre artistique qui n’en vaut pas la peine », insiste-t-il. Seulement, nuance Euloge Béo Aguiar, cette formation ne constitue pas un tremplin pour être retenu dans le cadre de l’appel à candidatures lancé par le ministère en charge de la Culture. Entre les projets, il n’y a pas de ramification possible, même si les attestations délivrées à l’issue de la présente formation peuvent se révéler bénéfiques ou utiles dans le cadre du recrutement des formateurs des classes culturelles, précise-t-il.
Pour ce qui est de la formation proprement dite, elle prend en compte les arts, pris individuellement, même si elle fait la part belle au cinquième art, la musique (et ses vingt-six sous-métiers), au sixième et au septième arts.
Une formation dont l’importance n’est plus à démontrer donc et que salue particulièrement le maire de la commune, Célestine Adjanohoun. Pour elle en effet, le moment est plus que jamais venu pour les acteurs culturels, avec le contenu culturel et touristique du programme d’action du gouvernement, de renforcer leurs capacités pour profiter pleinement des offres disponibles. La ville de Ouidah, bien logé dans ledit programme, selon elle, attend surtout de les accueillir et d’être une terre fertile pour le développement culturel.