La Nation Bénin...

En absence de consensus sur la suite à donner à leur mouvement, au terme d’une assemblée générale tenue ce jeudi 12 avril dans l’enceinte du campus, les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi ont décidé de maintenir en l’état leur dernière motion de grève de 96 heures par semaine, selon le président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin, M. Alimi Gounou joint par téléphone.
A entendre Alimi Gounou, président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), les étudiants ne sont pas parvenus à accorder leur violon sur la suite à donner à leurs mouvements au cours de leur assemblée générale. Il a témoigné que certains se pour la poursuite de la grève pendant que d’autres ont suggéré sa suspension. A défaut de consensus, ils ont décidé de garder le statu quo dans l’espoir de pouvoir parvenir à un consensus en leur sein.
A l’en croire, le mouvement se poursuit après plusieurs tentatives de négociations infructueuses avec le cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
M. Alimi Gounou a rapporté qu’au cours de la dernière tentative en date du mardi 10 avril dernier, le ministre Marie Odile Atanasso a estimé qu’elle ne peut pas à son seul niveau abroger le décret n° 2017-155 du 10 mars 2017 portant critères d’octroi des allocations d’études universitaires en République du Bénin ni le décret n° 2017-485 définissant les modalités de collaboration des organisations estudiantines avec l’Etat et les autorités des universités publiques en République du Bénin, des décrets, objet de leur contentieux. Elle aurait promis de porter leur doléance à qui de droit.
Un atermoiement qui, selon Alimi Gounou, empêche le dénouement heureux de la crise.
Rappelons que ce mouvement de grève a éclaté le vendredi 3 mars dernier, à l’appel des responsables des trois associations estudiantines, que sont la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) et l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Les mouvements ont été émaillés d’échauffourées suivies d’arrestations dans les rangs des étudiants qui ont été finalement relaxés.