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Initiative de la banque verte africaine de la Bad: La Cdc-Bénin désignée bénéficiaire

Economie

La Caisse de dépôt et consignations du Bénin bénéficiera de l’Initiative de la Banque verte africaine de la Bad. Elle est l’une des deux premières institutions publiques africaines désignées pour jouir des facilités devant améliorer l’accès du continent aux financements climatiques mondiaux. 
    

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 16 mai 2023 à 07h53 Durée 3 min.

La Caisse de dépôt et consignations du Bénin (Cdc-Bénin) bénéficiera de l’Initiative de la Banque verte africaine lancée en novembre dernier par la Banque africaine de développement (Bad). Elle est désignée avec la Banque nationale d'investissement en Côte d’Ivoire (Bni) comme les deux premières institutions publiques africaines qui jouiront des facilités de financement vert que l’institution panafricaine s'apprête à déployer.
Environ 1,6 million de dollars ont déjà été mobilisés à cet effet, selon Audrey-Cynthia Yamadjako, coordonnatrice de l’initiative, citée dans un communiqué publié sur le site de la Bad. Elle indique que les facilités de financement vert, nouvellement créées ou hébergées dans des institutions financières existantes constituent « la solution pour mobiliser des fonds privés à grande échelle dans le cadre de l’action climatique ».
Instituée par la loi n° 2018-38 du 17 octobre 2018, la Cdc-Bénin est investie d’une mission d’intérêt général en appui aux politiques publiques conduites par l’Etat et les collectivités territoriales, notamment en matière de développement économique et social. Cette institution financière publique est chargée d’apporter des solutions novatrices à la problématique de financement des investissements au Bénin. De façon spécifique, elle vise à faciliter l’accès au financement aussi bien des entreprises, que des projets structurants de l’Etat et des collectivités territoriales.
La Banque verte africaine aidera à réduire les coûts de financement et à mobiliser les investissements du secteur privé dans l’action climatique en Afrique.

Vision

L’initiative de la Banque verte africaine fait suite à une évaluation menée par la Bad et les Fonds d’investissement climatiques dans six pays africains à savoir le Bénin, le Ghana, le Mozambique, la Tunisie, l'Ouganda et la Zambie. Cette évaluation révèle que les banques vertes ont un potentiel important pour attirer de nouvelles sources de fonds catalytiques lorsqu'elles soutiennent un développement à faible émission de carbone et résilient aux changements climatiques par le biais de capitaux mixtes et de la mobilisation d’investissements privés locaux pour des investissements verts en Afrique.
Elle a été conçue dans le cadre de mesures visant à faciliter l'accès au financement mondial, qui passerait de 3 % actuellement à 10 % par an d’ici à 2030. Elle vient en soutien à la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (Cdn) des pays africains confrontés à d'importants défis pour financer leur transition climatique. Les besoins d’investissement résultant des Cdn sont estimés à 2 800 milliards de dollars Us d’ici à 2030, les fonds investis sur le continent ne représentent qu'une infime part des flux mondiaux de financement vert, et la part couverte par le secteur privé reste limitée.
La Banque verte africaine permettrait de renforcer la capacité des institutions financières locales à constituer une solide réserve de projets verts bancables, tout en évitant les risques sur les investissements et en renforçant la confiance à long terme des investisseurs à l’égard des projets résilients aux changements climatiques et à faible émission de carbone en Afrique, d’après Solomon Quaynor, vice-président de la Bad chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation.
Ce modèle de déploiement des financements verts à travers le continent est soutenu par les Fonds d’investissement climatiques, Action climatique en Afrique du Canada, Green Bank Network et la société européenne de gestion d’actifs, Amundi ■