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Editorial de Paul AMOUSSOU: La rançon du succès

Chroniques
Editorial de Paul AMOUSSOU Editorial de Paul AMOUSSOU

La 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), qui se déroule actuellement en Côte d’Ivoire aura permis à la compétition de relever son affichage international, notamment médiatique de par le monde. Qualifiée de la plus prestigieuse des compétitions africaines de football, loin d’un storytelling, on peut soutenir une telle position rien qu’au regard de ce que la Confédération africaine de football (Caf) dit avoir enregistré « plus de 5 000 demandes d’accréditation des médias » pour couvrir l’évènement, « soit 90 % de plus que l’édition 2021 au Cameroun». Un record qui augure de l’intérêt pour ce tournoi qui n’apparaît plus comme un factotum des tournois européens ou même sud-américains !

Jamais, les médias internationaux ne se sont autant intéressés à la Can qui s’annonce cette année d’autant passionnante que toutes les grandes nations du football africain sont au rendez-vous avec leur cortège de stars. Ce qui présage du relèvement du niveau de la compétition. La lumière de ces stars rejaillit incontestablement sur la reine des compétitions de football en Afrique. Et de plus en plus.

Leur participation est cependant loin d’être une évidence. Le calendrier des compétitions engendre des pressions sur les internationaux africains expatriés en Europe où ils évoluent pour la plupart. Leurs clubs rechignent à les laisser prendre part au tournoi continental. D’où le casse-tête: club ou sélection? C’est devenu un vrai « cas de conscience » pour ces joueurs.

Mais la manœuvre orchestrée contre « cette compétition internationale qui se tient durant les compétitions nationales » est intolérante, car elle occulte que l’été, fin des saisons en Europe, correspond à la saison des pluies en Afrique. D’où le report de la Can l’année dernière en Côte d’Ivoire du fait de conditions climatiques défavorables à cette période de l’année pour faire rouler le cuir. Des manœuvres jugées inacceptables par la Confédération africaine de football, qui peine toutefois à se faire entendre. Ce quiproquo n’est pas sans faire le bonheur de la Can, qui fait écho partout dans le monde. Preuve que les artistes africains du football ne sont pas aujourd’hui des moindres sur la scène internationale.

Par   Paul AMOUSSOU, le 15 janv. 2024 à 12h54 Durée 3 min.
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