La Nation Bénin...
Le Port autonome de Cotonou, solidaire des demandeurs de sang. Il organise, les 24 et 25 avril, une campagne de collecte de sang en collaboration avec l’Agence nationale pour la transfusion sanguine (Ants) et la Fondation Claudine Talon afin de contribuer à sauver des vies.
Le sang, liquide précieux, ne se fabrique pas, il se donne. Le Port autonome de Cotonou (Pac) en fait une action humanitaire. C’est le sens de la campagne de 48 heures qu’il organise, depuis hier, dans ses locaux.
« Nous voulons donner du sang pour aider les populations en difficulté. Donner son sang, c’est sauver des vies. Nous souhaiterions que notre action puisse impacter la population béninoise. Nous en avons besoin pour que le Pac se positionne dans la dynamique sociale, environnementale et contribuer au bien-être de la population », assure Jean-Mannix Codjia, Médecin, chef service santé, affaires sociales et prévoyance du Pac.
Le don de sang n’est pas que bénéfique au demandeur. Il l’est aussi pour le donneur. « Donner du sang, c’est se soigner soi-même. Nous exhortons toutes les personnes éligibles à faire le geste utile sans arrière-pensée. Lorsque vous le faites, vous en tirez également des bénéfices pour votre santé », exhorte-t-il.
Wilfrid Houssou, en service au Pac est un donneur fidèle. Il a intégré la dimension du bien-être personnel dans son mental depuis longtemps. « Cela fait dix ans maintenant que je donne de mon sang et cela me fait du bien. Quand on en donne, on suscite en soi la multiplication des globules rouges », apprécie-t-il.
Pour Nadège Houngbédji, agent au Pac, le don de sang relève d’un devoir moral. « A partir du moment où la collecte de sang vise à sauver des vies humaines, nous ne pouvons pas nous faire prier pour y participer. Ma participation me soulage aussi, car elle me permettra d’avoir une idée de mon état de santé», s’en convainc-t-elle.
Charles Bennett Fayomi, commandant du Pac, est fier de participer à cette campagne. Après cette première expérience, il est prêt à s’engager pour la cause des demandeurs de sang. « Nous avons eu une équipe d’encadrement pour nous donner toutes les informations utiles sur le don de sang. C’est une très belle expérience que je vais certainement réitérer », promet-il.
Tant qu’on a la possibilité de donner son sang, il ne faut jamais s’en priver. « C’est un geste simple, rapide. Il faut pouvoir sauter le pas en gardant à l’esprit que nos proches pourraient également en avoir besoin un jour », recommande-t-il.
En descendant du car de la Fondation Claudine Talon affecté à l’opération, Olafemiwa Okanla Diomandé, cheffe service communication du Pac, affiche un air joyeux. Des années durant, elle était inéligible au don de sang. Ses données se sont nettement améliorées aujourd’hui. « Je me sens fière parce que je viens de donner mon sang. Pendant des années, j’ai été anémiée. Sachant qu’aujourd’hui je peux donner de mon sang me réconforte. C’est peut-être difficile d’entrevoir les personnes qu’on peut sauver à travers le don de sang, mais ce sont toujours des enfants ou adultes qui en ont besoin. Le don de sang est un acte généreux et d’amour », exhorte-t-elle.
Dans les hôpitaux, le besoin de sang existe. « Les personnes à transfuser représentent peut-être un enfant anémié ou drépanocytaire. Il peut s’agir d’une femme qui vient d’accoucher et qui risque de perdre sa vie par manque de sang ou une victime d’accident de circulation, ou encore une personne à dialyser. Il faut que le sang attende les patients et non le contraire », recommande Moïse Glèlè, chef service de la coopération et de la promotion du don de sang à l’Agence nationale pour la transfusion sanguine.
La saison des pluies est la période par excellence où la demande en poches de sang est forte. Pour que l’offre corresponde à cette demande, il suffira juste aux citoyens d’emboîter le pas au Port autonome de Cotonou afin de combler les attentes.