Dans le cadre du renforcement du partenariat public-privé en matière d’administration et de gestion de l’offre de services vétérinaires au Bénin, 44 professionnels vétérinaires ont été officiellement autorisés à ouvrir leurs cabinets et pharmacies vétérinaires. Ceci afin de contribuer au développement des filières animales. La cérémonie de remise d’arrêtés a eu lieu, samedi 3 août dernier, à Cotonou.
« L’heure a sonné, l’heure des para-vétérinaires a finalement sonné », s’est réjoui le porte-parole des récipiendaires, Jean Sènahoun, samedi dernier lors de la cérémonie de remise d’autorisation d’exercice en clientèle privée de la profession vétérinaire au Bénin. Car, depuis plus de 20 ans, les demandes d’autorisation d’exercice des para-vétérinaires en clientèle privée n’ont pas connu un aboutissement. Ce qui a été un gros souci pour toute une catégorie de cadres formés. « Cette injustice ou ce dysfonctionnement vient d’être corrigé », dira le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui. « L’ère du ‘’Tout Etat’’ est terminée et le secteur agricole évolue dans une logique de séparation de rôles des diverses catégories d’acteurs et de complémentarité entre eux », complète-t-il.
Cette injustice est désormais corrigée par l’arrêté 2018-n°35/Maep/Dc/Sgm/De/Cj/Sa 038 Sgg118 du 4 juin 2018 fixant les modalités d’exercice de la profession vétérinaire en clientèle privée par des para-professionnels vétérinaires au Bénin. Par cet arrêté, le gouvernement donne à la profession vétérinaire toute son importance. Car, indique le conseiller technique chargé de l’étude des demandes d’autorisation d’exercice en clientèle privée de la profession vétérinaire, Mamadou
Boubacar Djaouga, les services vétérinaires de bonne qualité représentent la pierre angulaire d’un environnement favorable pour la lutte contre les maladies animales.
Gaston Dossouhoui explique que les services vétérinaires constituent une communauté de travail ayant pour rôle de protéger la santé et le bien-être des animaux. Cette communauté, poursuit-il, est composée, d’une part, de vétérinaires travaillant pour l’Etat, chargés de préparer et de faire appliquer les lois et règlementations qui régissent la lutte contre les maladies animales, la sécurité sanitaire des aliments et contribuent à la sauvegarde de la biodiversité, et d’autre part, des vétérinaires praticiens indépendants du secteur privé qui interviennent sur le terrain. Le partenariat public-privé dans le domaine vétérinaire, poursuit-il, constitue une approche conjointe selon laquelle les secteurs public et privé conviennent du partage des responsabilités mais aussi des ressources et risques pour atteindre des objectifs communs qui génèrent des bénéfices de manière durable. Ce partenariat, précise le ministre de l’Agriculture, appelle une collaboration active et structurée qui permet d’améliorer l’accès aux services vétérinaires de façon équilibrée sur l’ensemble du territoire.
Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins vétérinaires du Bénin, Kamilou Seibou Ouaké, estime que ce partenariat contribuera au développement des filières animales, au renforcement du système de santé animale et à l’amélioration de la santé publique. Pour ce faire, il a pris l’engagement de veiller au renforcement des capacités des acteurs et au respect des principes établis afin de garantir un cadre sain et attrayant d’exercice de la profession vétérinaire au Bénin.
Le porte-parole des récipiendaires a exprimé sa profonde gratitude au gouvernement et en particulier à son chef qui a décidé de mettre de l’ordre dans tous les secteurs.