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Oms : La réélection du Dg Tedros proposée

Santé
Par   Catherine Fiankan-Bokonga, le 27 janv. 2022 à 16h21
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, est assuré d'un second mandat après qu'un vote de procédure a fait de lui l’unique candidat pour le poste, avant un vote durant la 75e Assemblée mondiale de la Santé au mois de mai. Durant la 150e session du Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la Santé (Oms), qui se tient actuellement à Genève (24 au 29 janvier), les membres ont procédé à la nomination du prochain chef des services techniques et administratifs de l'Oms. « Je tiens à féliciter le Dr Tedros pour sa nomination au poste de Dg (directeur général) pour une période supplémentaire de cinq ans, à compter du 16 août 2022 », a déclaré le kényan Patrick Amoth, chef du Conseil exécutif de l'Oms, composé de 34 membres, à l'issue d'un vote à bulletin secret. La nomination du prochain directeur général de l'Oms aura lieu lors de la 75e Assemblée mondiale de la santé en mai (22 -28 mai). Le processus avait commencé après que le Secrétariat de l'Oms avait diffusé une lettre invitant les membres de l'agence à soumettre des noms de candidats pour le poste de Directeur général. La date limite était fixée au 23 septembre 2021. L'organisme mondial de la santé organisera un vote à bulletin secret sur la nomination et soumettra le résultat à la 75e Assemblée mondiale de la santé en mai 2022 pour désigner le chef de l'Oms. Âgé de 56 ans, l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus est entré dans l'histoire en devenant le premier Africain à être élu à la tête de l'Oms. Au cours de son mandat, il a dû faire face à des urgences sanitaires majeures, notamment le virus Ebola et la pandémie du coronavirus. Au cours de la réunion du Conseil exécutif, le Dr Tedros a exposé sa vision pour les cinq années à venir. Il a déclaré que l’Oms « continuera à être ouverte à tout examen minutieux », afin de démontrer l'engagement de l'agence en matière de responsabilité et de transparence à la suite de rapports d'exploitation, d'abus et de harcèlement sexuels lors de la riposte au virus Ebola en République Démocratique du Congo. Une commission indépendante avait été créée et un enquêteur externe engagé pour faire toute la lumière sur les allégations. Les représentants des pays ont souhaité connaître ses projets pour faire face aux effets du changement climatique sur la santé, réduire la mortalité due aux maladies non transmissibles, remédier aux contraintes financières de l'Oms et faire en sorte que l'agence continue de jouer un rôle central dans l'architecture sanitaire mondiale. Le chef de l’Oms a déclaré que l’organisation faisait de son mieux pour que les pays s'engagent à mettre en place des systèmes de santé résilients au changement climatique, et que nombre d’entre eux avaient signé cet engagement lors de la 26e Conférence des Parties des Nations Unies sur le changement climatique à Glasgow. Dans le cadre de la lutte contre les maladies non transmissibles et la mortalité y liée, l'importance des soins de santé primaires a été soulignée pour aider les gens à mener un mode de vie sain, notamment en gérant l'obésité ou en arrêtant de fumer. En ce qui concerne le financement de l'Oms, le Dr Tedros a souligné que le renforcement de la mobilisation des ressources était sa priorité depuis sa prise de fonction en 2017. L'Oms a publié son premier dossier d'investissement en 2018, et a vu une augmentation des contributions volontaires mais celles obligatoires n'ont pas « bougé d'un pouce ». Le directeur général a demandé aux États membres de soutenir les propositions actuelles visant à augmenter progressivement leurs contributions obligatoires à l'Oms pour couvrir 50 % de son budget de base d'ici 2029.   Par Catherine Fiankan-Bokonga, Correspondante accréditée auprès de l’Office des Nations Unies à Genève (Suisse)