Recrudescence des cas de Covid-19: Le Mono et le Couffo parmi les départements les moins vaccinés
Santé
Par
Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo, le 20 août 2021
à
06h56
A l’instar des autres départements du Bénin, le Mono et le Couffo sont pleinement dans la troisième vague de la pandémie du Covid-19. Des cas positifs y sont enregistrés presque tous les jours et la fréquence s’est accrue dans le mois en cours alors que les deux départements font partie des moins vaccinés. La situation a été présentée, mercredi 18 août dernier à Aplahoué puis à Lokossa, aux membres des deux Conférences administratives départementales.
Une centaine de cas positifs de Covid-19 enregistrés dans les deux premières semaines d’août dont cinquante-et-un la semaine dernière. Le département du Mono est particulièrement touché ce mois par la nouvelle vague de coronavirus. Cette troisième vague de la pandémie affole les statistiques qui font état de ce que dans la journée du mardi dernier seulement, 25 cas ont été détectés sur 70 tests réalisés.
Dans ces effectifs, se trouvent des cas critiques suivis de décès. « rois urgences sont actuellement en train d’être gérées pour le compte de la journée du mercredi 18 août.», a alerté Jean Yaovi Daho, directeur départemental de la Santé du Mono et du Couffo à la préfecture de Lokossa où se tient la session mensuelle de la Conférence administrative départementale. A l’en croire, la tendance est « un peu plus alarmante » dans le Couffo.
«On y enregistre beaucoup de cas critiques », souligne-t-il. Dans les deux départements placés sous le contrôle du médecin Jean Yaovi Daho, le dernier décès lié au Covid-19 a été enregistré, il y a environ 48 heures (mardi dernier), dans un centre de santé périphérique de Lokossa. Parallèlement au cas de Lokossa, note-t-il, un autre décès a été enrégistré à Toviklin dans le département du Couffo. Dans le même département, dimanche dernier, Azovè avait inhumé un malade emporté par le même variant du Covid qui dicte sa loi. Ces cas comme celui de Lokossa, qui concerne une mère de plusieurs enfants, n’ont pas eu le temps d’être référés au centre de traitement d’Allada avant de passer de vie à trépas. Encore que le centre d’Allada est débordé, au dire du directeur départemental de la Santé.
La contribution de tous souhaitée
En décidant de présenter la situation à la Cad, le médecin dit vouloir en appeler à la contribution de tous pour amener les populations à aller se faire vacciner. Pour lui, l’arme disponible en l’état actuel de la science reste la vaccination et le respect des mesures barrières contre la propagation du coronavirus. Le port de masque facial, le lavage régulier des mains à l’eau et au savon et la distanciation physique d’au moins un mètre sont, entre autres, les mesures barrières. Relativement à la vaccination, le médecin déplore que malgré la propagation inquiétante du virus, le Mono et le Couffo trainent le pas. Aucun des deux départements n’a encore enregistré mille personnes vaccinées alors que des cas critiques comme ceux asymptomatiques sont quotidiens dans chacune des douze communes. Si le Mono n’a enregistré que 600 personnes vaccinées, le Couffo en compte environ 700, selon Jean Yaovi Daho. « Les deux départements font partie des moins vaccinés. Ils ont les taux les plus bas de couverture vaccinale contre le Covid-19 », a conclu le médecin.
La Cad en mode virtuel
Face à ce tableau peu rassurant, les préfets ont demandé à leurs collaborateurs de réactiver les mesures barrières au niveau de leurs administrations respectives. Ceci, en plus de ce qu’ils sont conviés à s’impliquer dans la sensibilisation des populations à aller prendre leur dose de vaccin contre le coronavirus. Spécifiquement à la préfecture de Lokossa, le préfet entend renforcer les mesures contre les regroupements physiques sur son territoire, à commencer par la rencontre mensuelle de la Cad Mono. « Nous allons réfléchir, promet-il, à la manière d’organiser désormais en mode virtuel nos sessions statutaires de la Conférence administrative départementale », indique-t-il. Pour l’autorité préfectorale, cette approche qui évite la présence physique ne devrait pas poser de problème, vu que la plupart des directeurs départementaux, membres de la Cad, participent parfois par ce même moyen aux échanges avec leur ministère sectoriel.