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Un rendement faible, en dépit des prouesses de la recherche

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La production du manioc croît, mais le rendement baisse La production du manioc croît, mais le rendement baisse

Si le secteur agricole béninois enregistre une autosuffisance alimentaire appréciable pour certaines spéculations, la productivité agricole est encore insuffisante pour tirer parti du potentiel national. C’est le cas de la culture du manioc qui a affiché un rendement de 11,185 tonnes de racines à l’hectare lors de la campagne 2022-2023, selon les données de la direction de la Statistique agricole (Dsa/Maep). En effet, la production a atteint 4 350 054 tonnes pour une superficie emblavée de 388 908 hectares, soit un accroissement de la production de 3,1 % par rapport à la campagne 2021-2022 au terme de laquelle elle s’est affichée à 4 218 992 tonnes. 

L’augmentation de la production est essentiellement le résultat de l’expansion des emblavures au détriment de la hausse des rendements. La productivité a encore baissé de 4 % en 2022 en passant de 11,65 t/ha à 11,18 t/ha, après avoir régressé de 14,2 t/ha en 2019 à 12,02 t/ha en 2020. Le taux de réalisation de la cible de rendement du Psdsa (20 tonnes) est de 58,27 %, selon le Rapport de performances du secteur agricole en 2021 (Dsa/Maep, 2022). Le rendement est particulièrement faible dans l’Ouémé-Plateau : 9,6 t/ha contre 14,4 t/ha dans l’Atlantique en 2022.

La faible productivité en raison du mode d’exploitation des terres encore traditionnel, s’impose comme un problème auquel il convient de remédier pour atteindre les 5,7 millions de tonnes de racines projetés par le Bénin en 2026.  La culture reste globalement extensive, itinérante sur brûlis et exclusivement pluviale, et donc vulnérable aux aléas climatiques, notamment la pluviométrie.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 14 juin 2023 à 17h02 Durée 6 min.
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