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Usage des Tic en milieu paysan au Bénin: Une révolution agro-digitale à petits pas

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L’utilisation de drones dans l’agriculture au Bénin facilite la synchronisation des pratiques  culturales et permet d’augmenter le rendement L’utilisation de drones dans l’agriculture au Bénin facilite la synchronisation des pratiques culturales et permet d’augmenter le rendement

L’écosystème de l'agriculture numérique connaît une évolution dynamique au Bénin, avec l'émergence de start-up qui offrent des solutions pratiques visant à alléger la tâche aux acteurs. Malgré les progrès visibles réalisés au cours de ces dernières années, des efforts supplémentaires s’avèrent nécessaires pour lever les freins à la digitalisation du secteur et favoriser l’accès durable aux technologies connectées devant booster les spéculations agricoles.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 21 août 2024 à 01h58 Durée 3 min.
#Usage des Tic

Tchaourou, un drone quadricoptère survole un champ d’anacarde sous le regard éberlué du producteur, tourne plusieurs fois avant de se poser, guidé par les manettes du pilote. Doté d’une caméra de haute résolution, d’une nacelle 3 axes d’une grande précision et d’une portée de transmission pouvant atteindre 7 km, l’appareil Mavic Pro offre des prises d’images sous différents angles, lesquelles seront analysées via des algorithmes pour en sortir une cartographie aérienne qui permet non seulement de délimiter le champ mais aussi et surtout d’en faire un diagnostic.

« Le modèle 3 D issu de la photogrammétrie, donne des informations sur le relief du champ, la taille des arbres, les endroits où les plants ont besoin d’eau ou de nutriments», informe Dr Marietta Gonroudobou, ingénieure agronome, spécialiste en production végétale. « Les données sur le relief du champ permettront de savoir où on a besoin de faire du drainage, dans quel sens il faut faire les sillons en tenant compte des chemins de l’eau, en vue d’en faire une utilisation rationnelle et efficiente. Elles renseignent aussi sur les superficies nécessitant une irrigation », assure la diplômée de l’université de Yamagata au Japon.

A l’en croire, « Le procédé s’applique pour les champs classiques pour savoir si certains plants sont attaqués, si d’autres manquent d’eau ou de nutriments ». Les données traitées permettent de mieux conseiller le producteur pour une meilleure prise de décision, explique la patronne de la start-up Agro Hikari. Elle est lauréate du dernier « Hackathon pour la sélection des start-up innovantes développant des solutions Tic4Ag à forte valeur ajoutée », concours organisé par le Programme Approche communale pour le Marché agricole - phase 3 (Acma 3) avec son projet « Pad Hikari », projet d’insertion de la technologie drone en agriculture et de pulvérisation avec les drones. La jeune entreprise a une cible de 5 000 producteurs à atteindre à l’horizon 2027 dans les départements de la Donga, du Borgou et des Collines où intervient le programme.

Elle envisage d’acquérir un drone pulvérisateur pour l’épandage rapide et sécurisé d’insecticides et d’herbicides dans les champs, notamment de coton. « En deux heures, un drone peut faire plus de 10 hectares alors que si c’est manuellement, c’est plusieurs jours de travaux, avec des risques sanitaires énormes. De plus, le rapport qualité/prix avec le drone pulvérisateur est largement à l’avantage du producteur », vante Dr Gonroudobou.

Drone et productivité

L’utilisation de drones dans l’agriculture au Bénin est impulsée depuis quelques années, notamment dans la culture de l’ananas grâce au programme « Développement de l’entrepreneuriat dans la filière ananas » (Defia) mis en œuvre par l’Agence belge de développement (Enabel) en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep). Deux solutions digitalisées de conseil agricole basées sur l’usage des drones à savoir « Drone4Ag » et « Nana » sont mises en place par l’entreprise Global Partners, sous la supervision de l’Agence territoriale de développement agricole du Pôle 7 (Atda7), de l’Association de l’interprofession de l’ananas du Bénin (Aiab) et de la direction des Systèmes d’Information (Dsi) du Maep.

S’appuyant sur un algorithme combinant l’imagerie par drone avec des services d’Intelligence artificielle (IA), la technologie «Drone4Ag » aide les producteurs à identifier et localiser les plantes non fleuries. En réponse, l’induction de floraison artificielle (Afi) avec des produits chimiques (éthéphon, carbure de calcium) permet de réduire le cycle de production d’ananas de 196 jours en moyenne par rapport à l’ananas avec induction de floraison naturelle (Nfi).

Des données collectées sur les plants sont ensuite analysées pour développer des modèles prédictifs permettant de détecter les caractéristiques du sol, identifier et réagir promptement aux menaces : mauvaises herbes, parasites, champignons, stress nutritionnel et hydrique, ainsi que leurs impacts sur le rendement.

Quentin Alohanou, directeur technique de la Fédération nationale des coopératives villageoises de producteurs d’ananas du Bénin (Fenacopab) et ses pairs ont accueilli «avec beaucoup de joie » cette solution. Un échantillon de 200 agriculteurs a été impacté.

Cette solution contribue à augmenter le rendement et facilite la synchronisation des pratiques culturales, tout en réduisant le nombre de récoltes ainsi que le coût de production, apprécie Hubert Dognon Tchoukpéni, directeur départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Ddaep) de l’Atlantique. « A part quelques paysans qui l’exploitent, ce procédé n’est pas encore développé, regrette-t-il. «Pourtant, c’est ce qu’il faut pour améliorer l’itinéraire technique de la culture de l’ananas », enchaîne-t-il, plaidant pour sa généralisation.

L'utilisation de l’Afi a été également appliquée avec succès dans les cultures de maïs et de niébé, après détection et localisation automatiques des zones à problèmes. L’algorithme facilite également le comptage des fruits, permettant aux producteurs d’estimer leur rendement avant la récolte et par conséquent leurs revenus futurs.

L’application de gestion agricole « Nana » est aussi un outil d’aide à la décision. Grâce à l’imagerie par drone des coordonnées Gps, chaque ferme est cartographiée et l’agriculteur est régulièrement averti par Sms par rapport au calendrier des tâches généré automatiquement par l’algorithme en fonction des variétés de cultures. L’application permet également aux agents de vulgarisation de disposer des statistiques fiables sur la production, de faire des prévisions sur les quantités d’engrais à utiliser, les récoltes et les revenus des producteurs dans une zone géographique précise

Une cinquantaine de solutions pratiques déployées

L’environnement opérationnel de l’écosystème du e-agriculture est constitué d’une diversité d’acteurs qui ont déployé sur le marché une cinquantaine de solutions numériques agricoles (Sna) pour répondre aux problématiques du secteur, selon un rapport de recherche publié par le Centre africain pour le développement équitable (Aced, mai 2023). Portées majoritairement par des entreprises privées, elles sont réparties en quatre catégories: les Sna fournissant des services de conseil agricole, de formation et d’information, les Sna orientées vers la distribution des produits agricoles, les Sna de mise en relation des acteurs, et les Sna de services divers tels que l’accès au financement, le transport des produits agricoles.

Tic Agro Business Center (Tic Abc) se positionne comme un des leaders dans les innovations numériques dans le secteur agricole au Bénin, avec à la clé plusieurs initiatives et solutions développées en collaboration avec divers partenaires.

L’une des plus en vue est l’application de conseil agricole «Agricef » déclinée pour différents types de cultures (maïs, soja), dont la première version remonte à 2016. « Cette application accompagne le producteur depuis la prise de décision par rapport au site qui abritera son champ jusqu’au produit fini qui va sortir du champ », explique Gatien Agbokoun, agro-socio-économiste, directeur exécutif de l’Ong Act4Community, partenaire de Tic Abc.

« En fonction de l’emblavure et de la spéculation, le producteur peut savoir à peu près le coût de l’opération depuis la préparation du terrain jusqu’à la récolte, le rendement auquel il peut s’attendre», développe M. Agbokoun. Il poursuit : «L’application peut lui permettre également de se rappeler les échéances de chaque opération: labour, semis, traitement, récolte. Il y a un espace où les agriculteurs peuvent discuter entre eux, fonctionnant comme un Chatbot ou comme un groupe WhatsApp pour interagir ».


Adhésion

Avec l’appui de l’Uncdf/Pnud, un projet de renforcement des capacités des micro-entrepreneurs a permis d’améliorer leurs aptitudes en digitalisation et innovation de même que pour les femmes, les entités locales et les petits producteurs. De décembre 2021 à mars 2022, au total 12 761 bénéficiaires dont 6 629 femmes (52 %) et 6 132 hommes (48 %) ont reçu des formations sur l’alphabétisation numérique, les bonnes pratiques de production, l’éducation financière et l’entrepreneuriat agricole, informe Donald Tchaou, responsable de Tic Abc, structure chargée de la mise en œuvre opérationnelle. Parmi eux, détaille-t-il, 5 300 bénéficiaires sont devenus de nouveaux utilisateurs de l’application «Agricef » après la formation initiale ouverte à tous et 3 200 abonnés sont devenus des utilisateurs actifs de l’application. Deux hubs numériques ont été installés à Koucongou dans la commune de Boukombé et à Aoro dans la commune de Bassila.

L’application « Agricef-Soja » est aussi développée au profit des producteurs de soja bio, les fournisseurs d’intrants, d’équipements agricoles.

« Ces applications développées permettent aux producteurs de savoir si au niveau de leurs champs, il y a des attaques et quelles sont les parties critiques où ils peuvent facilement appliquer les traitements sans utiliser trop de produits ; ce qui leur fait gagner en temps, en argent et en énergie », salue Damien Hounkpèvi, directeur départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Ddaep) du Borgou.

De nombreux producteurs exploitent la plateforme de messagerie vocale et de Sms «Our voice » développée par Tic Abc dont une version est exportée au Togo. A travers les numéros répertoriés sur un serveur, des messages vocaux enregistrés concernant la production ou l’accès aux marchés leur sont envoyés dans diverses langues locales.

Diversité d’applications

La Chambre nationale d’agriculture du Bénin (Cnab) et le Projet d’appui au renforcement des acteurs du secteur privé (Parasep) ont mis en place deux plateformes : « acteur-agricole.bj » et « agrizonecna.com », avec l’appui financier de l’Union européenne et de l’Agence française de développement (Afd). Sur la première, les acteurs sont appelés à trouver des opportunités de financement et de formation. Elle permet aux consommateurs d’avoir une vue des produits disponibles avec leurs prix.


Quant à la seconde, elle devrait permettre à toute personne dans le besoin d’identifier les producteurs et autres acteurs agricoles de différentes filières ainsi que les organisations auxquelles ils appartiennent dans tout le Bénin et d’entrer en contact avec eux afin de nouer des relations d’affaires.

Le programme Approche communale pour le marché agricole a fait de la digitalisation du secteur agricole son cheval de bataille. En novembre 2020, les plateformes « Sim » et « Sift » ont été lancées, en vue d’accroître les revenus des petits producteurs. Le Système d’information sur le marché (Sim) permet de collecter, analyser et diffuser en temps réel des informations clés, telles que le prix des produits, le volume, la qualité des produits agricoles sur une quarantaine de marchés des quatre départements d’intervention du programme. Les abonnés y trouvent des informations sur les prix de denrées : maïs, soja, piment, huile de palme, arachide, poissons, manioc et dérivés, disponibles via un répondeur vocal en français et en langues locales yoruba, fon, goun, mahi, idatcha, nago.

Quant au Système d’information et de formation technique (Sift), il met à disposition des producteurs des outils techniques et pédagogiques sur les bonnes pratiques agricoles, le climat et autres solutions pouvant contribuer à l’amélioration de la productivité agricole et des revenus. Ces informations provenant du programme et des structures telles que l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab) et la Fédération des unions des producteurs du Bénin (Fupro), sont accessibles via téléphone portable, en français et dans des langues nationales.

D’autres innovations ont été primées et vulgarisées, comme «Jinukun Store », une plateforme de commercialisation de produits agricoles et agroalimentaires locaux développée par la start-up d’e-commerce agricole Jinukun.

Les témoignages sont éloquents au sujet de l’application «Souba», une solution avec un dispositif d’alimentation et de gestion automatisées des étangs piscicoles pour l’aquaculture, proposée par la start-up éponyme de l’entreprise Archeos.

La solution de prévision climatique « Ignitia » s’avère également efficace sur le terrain, selon plusieurs producteurs.

Focus : accès assuré aux marchés

La plateforme de vente et d’achat de produits agricoles « Agriyara » créée en 2018 connecte les commerçants, les consommateurs de produits locaux et les livreurs pour faciliter les échanges sur les produits locaux (maraîchers, jus de fruits, volailles, œufs, fonio). Dans le cadre du projet Reconnecter les jeunes entrepreneurs aux marchés urbains et périurbains dans un contexte de Covid (Rejem) mis en œuvre par Eclosio, une Ong de l’université de Liège (Belgique), en partenariat avec Tic Abc au Nord-Ouest du Bénin, la version « Yara » est lancée en mars 2023 au grand bonheur des entrepreneurs agricoles.

« L’idée derrière cette application web, c’est de faciliter l’accès aux bons marchés aux producteurs que nous avons accompagnés depuis la production pour écouler leurs produits au meilleur prix », informe Gatien Agbokoun.

Avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud-Bénin) et du Fonds d’équipement des Nations unies (Uncdf), la solution a été diffusée dans dix communes au total sur l’étendue du territoire national : Zagnanado, Kétou, Glazoué, Nikki, Kalalé, Boukombé, Aplahoué, Grand-Popo, Avrankou, Bassila, pour pallier le taux de perte des produits agricoles (perte post- récolte, prix trop faibles) évalué à 40 %. Il était question de renforcer la résilience des petits exploitants agricoles dans les zones d’intervention du Projet « Tirer parti des solutions numériques pour l’amélioration de la résilience au relèvement post Covid-19 des populations vulnérables du Bénin » (R2R).

Dans ce cadre, 5 745 bénéficiaires dont 2 778 femmes (50,79 %) ont reçu des formations sur la gestion post-récolte, l’utilisation des plateformes de e-Commerce, le markéting digital, l’accès au marché, l’enregistrement des produits sur les plateformes de e-Commerce, informe Donald Tchaou, responsable de Tic Abc. Au moins, 4 266 bénéficiaires sont devenus de nouveaux utilisateurs de l'application «Agriyara » après la formation initiale ouverte à tous et 2 500 abonnés sont devenus des utilisateurs actifs, ajoute-t-il. Au total, 13 utilisateurs ont vendu des produits de récolte à travers l’application.

Solutions à fort potentiel

La plateforme « Akvo Flow » du Maep est utilisée pour améliorer les statistiques sur le secteur agricole, salue Olaréwajou Eliab Biaou, directeur départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de l’Atacora. Mais avant, se félicite-t-il, la Ddaep-Atacora est la toute première à digitaliser depuis 2018 les enquêtes sur les emblavures, les productions, l’évolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs, le recensement du cheptel bovin, et même une élection syndicale.

La technologie «Drone4Ag » aide les producteurs à identifier et localiser les plantes présentant des anomalies

La Dsi/Maep a outillé les structures déconcentrées du ministère et des organisations professionnelles agricoles (Opa), pour faire la collecte en leur sein et renseigner directement la plateforme. « La plateforme Akvo flow nous aide à constituer une base de données géoréférencées au niveau des cheptels pour obtenir des statistiques fiables devant servir à planifier les actions », confirme Epiphane Kossi Quenum, chef service Règlementation et Contrôle à la Ddaep/Atlantique. Toutefois, déplore-t-il : « Par endroits, certains éleveurs sont réticents, craignant le fisc après le dénombrement de leur cheptel, et il faut longuement leur expliquer le bien-fondé des opérations avant qu’ils n’acceptent ».

La plateforme de gestion des équipements agricoles est particulièrement appréciée par les propriétaires d’engins qui peuvent tracer leurs tracteurs et contrôler où ils travaillent et leur position, ils peuvent même couper le moteur à distance, note Damien Hounkpèvi, Ddaep-Borgou.

Le maillon du contrôle des produits agricoles n’est pas en reste. Une plateforme de gestion des échantillons (Ge) est mise en place au niveau du Laboratoire central de sécurité sanitaire des aliments (Lcssa) de l’Agence béninoise pour la sécurité sanitaire des aliments (Abssa). « La plateforme (Ge) permet un meilleur suivi depuis l’arrivée de l’échantillon des produits jusqu’à la sortie des résultats », informe Mathias Abléto, chef service des analyses physico-chimiques au Lcssa. « Les travaux sont en cours pour la migration sur le Web afin de permettre l’accès à distance aux résultats des analyses et ce, avant la fin de cette année », indique-t-il.

Une offre de porte-monnaie électronique nommée «agriwallet» est disponible. Accueillie avec enthousiasme par les acteurs, la digitalisation des flux financiers a permis aux producteurs membres des clusters de recevoir les paiements directement de l’entreprise et d’avoir la possibilité d’épargner progressivement pour acheter des intrants auprès d’un fournisseur de référence, indique Aziz Sobabè, ancien directeur du Système d’information (Dsi) du Maep. Cette solution a permis également la signature et l’exécution de contrats intelligents « smart contracts » entre acteurs d’un même cluster: producteurs, transformateurs, transporteurs, fournisseurs d’intrants. La solution a connu un succès dans la filière riz, notamment à Covè, Zagnanado et Comè, se souvient-il

Salon IctT4Ag et Ricma comme espaces de mise en exergue

Des initiatives visent à assurer une large diffusion des innovations et du savoir-faire du monde paysan d’une part, et à faciliter les échanges d’expériences entre professionnels et amateurs du secteur agricole autour des défis et enjeux liés à l’agriculture d’autre part. La Fédération des unions des producteurs du Bénin (Fupro) a initié les Rencontres internationales de films de courts métrages sur l’agriculture (Ricma). Depuis 2016, les Ricma regroupent plusieurs manifestations dont le Festival international de films et de communications sur l’agriculture (Fifa) doté de prix, la Plateforme annuelle de plaidoyer et d’échanges dans le secteur agricole (Papa), la Foire aux ressources agricoles, aux innovations paysannes et agro-alimentaires (Forain), le Salon des instruments et de services financiers agricoles et ruraux (Safir) et la Journée nationale de l’agriculteur béninois (Jna).

Un Salon annuel des Technologies de l’information et de la communication (Tic) pour l’agriculture (Ict4Ag) est dédié à la valorisation des nombreuses solutions numériques agricoles au Bénin. Il est organisé par Tic Agro Business Center (Tic Abc) et la Cnab et soutenu par le Maep et des partenaires du monde agricole. L’ambition est de « faire du Bénin le carrefour de l’innovation numérique dans le secteur agricole en Afrique francophone », projette l’initiateur Donald Tchaou.

« C’est un projet pertinent, engagé et porteur d’impact pour les acteurs agricoles, grâce à sa contribution au renforcement de la conscience sur l’importance des Tic dans la stimulation de la croissance agricole et le renforcement de la résilience des agriculteurs face aux défis actuels », a laissé entendre Hermann Djoiri Imali Djetta, président de la Cnab, lors de la quatrième édition du salon qui s’est tenue fin 2023 sur le thème « Innovations numériques pour renforcer la résilience agricole »