La Nation Bénin...
Comlan
Fagbémon, maire de la commune de Bantè apprécie les actions de l’Etat en faveur
des plus vulnérables. Pour satisfaire le plus grand nombre de personnes, il
formule des doléances à l’endroit du gouvernement et des particuliers afin que
la cagnotte soit revue à la hausse.
La
Nation : Quelle est la partition des mairies dans la politique d’assistance
sociale?
Comlan
Fagbemon: L’Etat en tant qu’entité chargée du bien-être de la population ne
reste pas insensible aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité.
Les mairies, en tant qu’entités de l’Etat au niveau décentralisé, jouent un
rôle de premier plan dans l’opérationnalisation de cette politique d’assistance
sociale. La première partition que les mairies jouent est de veiller en
collaboration avec les Centres de promotion sociale, à l’identification des
cibles. Vous n’êtes pas sans savoir que lorsqu’il y a des appuis destinés aux
personnes vulnérables, même les personnes non concernées ont tendance à
s’infiltrer. Les mairies et les Cps sont dans une étroite collaboration pour
identifier les cibles prioritaires. Le second rôle que les mairies jouent,
c’est d’être le porte-parole de l’Etat. La philosophie de l’Etat dans
l’implémentation d'une telle politique est relayée par ces dernières afin de
faire comprendre le bien-fondé de ces actions qui rentrent dans le cadre de la
politique de solidarité nationale afin que chaque citoyen, quel que soit son
rang, sa catégorie sociale, son niveau social, puisse se retrouver pleinement
dans ce que fait l’Etat. Nous sommes là pour expliquer les tenants et les
aboutissants de la politique sociale de l’Etat. Nous facilitons aussi la mise
en place de ses actions à travers tout un programme à savoir: le programme
structurel qui est une politique de l’Etat qui rentre dans le cadre de la
promotion de l’action sociale. L’Etat occupe vraiment tous les compartiments
sociaux. C’est vrai que le chantier est large mais il y a beaucoup de
programmes que l’Etat met en place pour soulager les peines des populations.
Constatez-vous
que les fonds octroyés aux personnes vulnérables impactent réellement leur vie
?
Même si
ce n’est pas à 100 %, ces fonds, d’une manière ou d’une autre, contribuent à
atténuer l’effet de besoin que ces personnes ressentaient. Quand on dit qu’une
personne est en situation d’indigence. Il y en a qui ne peuvent pas manipuler
mille francs par semaine. Lorsqu’on leur envoie un kit d’une valeur de 10
mille, on ne peut pas dire que c’est une action vaine. Bien entendu, on
pourrait demander que l’Etat aille au-delà en augmentant la cagnotte afin que
l’individu puisse prendre en charge une bonne partie de sa famille. Mais
j’avoue que c’est déjà un bon début à encourager.
Vous
souhaitez que l’Etat augmente la cagnotte destinée à l’action sociale. Comment
le justifiez-vous ?
C’est
une manière pour l’Etat de partager la richesse nationale. Pour en
redistribuer, il faut renforcer les mécanismes de mobilisation des ressources.
Nous qui ne sommes pas en situation d’indigence, nous sommes appelés à
contribuer à la production de la richesse nationale afin que ces fonds puissent
être revus à la hausse. Je demanderais aussi à l’Etat de revoir ces fonds à la
hausse pour que cela puisse mieux servir les cibles.