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Secteur du livre au Bénin: En état d’urgence

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Pour tous les âges, toutes les sensibilités et tous les goûts, il y a matière à feuilleter, à lire et à s’instruire Pour tous les âges, toutes les sensibilités et tous les goûts, il y a matière à feuilleter, à lire et à s’instruire

Le dynamisme du secteur du livre au Bénin saute à l’œil. Auteurs et acteurs littéraires multiplient les initiatives pour redorer le blason de ce noble art. Mais la lecture n’est pas pour autant, la tasse quotidienne. Beaucoup peinent encore à adopter le réflexe de l’achat de livre et cela se ressent dans les poches des auteurs. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 31 août 2023 à 08h39 Durée 12 min.
#livres
Vendredi 28 juillet, des élèves admis aux cours de vacances dans un collège confessionnel de Cotonou, viennent de finir leur matinée dans un brouhaha qui laisse deviner les sujets de leurs conversations. Sur la dizaine approchée pour sonder leurs activités ludiques des vacances, seule une apprenante confie avoir lu un livre tout au long de ces vacances qui finissent bientôt. Pour le reste, pas une page de livre feuilletée. Pourtant, ce n’est pas des livres qui manquent. Pour le peu, et bien plus encore ces dernières années, les auteurs béninois rivalisent de génie pour offrir au public des livres qui abordent toutes sortes de thématiques. Pour tous les âges, toutes les sensibilités et tous les goûts, il y a matière à feuilleter, à lire et à s’instruire. 
Les œuvres des auteurs béninois connaissent diverses vies dans les rayons. Au moment où Carmen Toudonou envisage une troisième édition de son premier roman « Presque une vie », d’autres auteurs peinent à pointer le bout du nez. « Il existe un réseau d’auteurs en vue qui s’arroge la part du lion sur le marché avec leurs relations et leurs réseaux », confie un jeune auteur dont la plume peine à décoller. « Je ne suis pas moins talentueux que les mêmes qu’on voit partout mais, contrairement à eux, je n’ai ni parrain ni soutien haut placé », enchaine l’auteur de 29 ans qui se montre sûr de la qualité de sa plume. Déjà deux publications à son actif, mais des stocks qui ne bougent pas dans les librairies et cela ne suffira pas à le décourager. « Quand je dépose des ouvrages dans les librairies, c'est pour que ceux qui ne me connaissent pas et qui ont entendu parler du livre puissent l’avoir à la librairie qui est le lieu de prédilection pour acquérir des livres », indique le dernier Prix littéraire du Bénin. Il ajoute : « Je ne compte pas sur les recettes issues des librairies, j'ai d'autres politiques de distribution de mes ouvrages ». Serait-ce bien là les « fameux réseaux » que déplorait son confrère ? Difficile à dire ! 
Nombre d’auteurs ne s’embarrassent pas pour les stocks vendus ou non. « Je laisse le soin de cette occupation à d’autres acteurs autour de moi », commente un autre auteur. Eskil Agbo, des éditions Beninlivres, n’attend personne. Il assure une veille régulière. « Je n’attends pas que les libraires me contactent. Je les appelle ou je me déplace vers eux ». Conséquence de ce choix, ses stocks « bougent toujours », mais aussi parce qu’il « communique sans relâche sur les œuvres de Beninlivres ». Stratégie adoptée par sa maison d’édition pour accompagner les projets littéraires. Pour Eskil Agbo, « les auteurs béninois sont lus » et les statistiques dans les librairies et bibliothèques le prouvent.  « S’ils n’étaient pas lus, ils ne continueraient pas à écrire », déduit-il. Par ailleurs, les auteurs se rendent dans les librairies pour plusieurs raisons. Habib Dakpogan y va pour acheter des livres et en profite souvent pour prendre des nouvelles d’un stock manquant ou à compléter. Mais ce n’est pas tant ce qui le passionne. S’il repart souvent plus souriant de ces points de vente, se grattant la barbe, c’est souvent parce qu’il a un chèque à retirer. 

Un choix esthétique passionnel

« Tous les peuples qui n’ont pas beaucoup de perspectives sont passionnés par le débat politique, puisque la gestion publique est perçue comme panacée pour sortir de la précarité, mais aussi comme moyen de prédation des richesses publiques. Cette controverse attise l’intérêt pour la chose politique », fait observer Habib Dakpogan. Il relève que les questions (pas vraiment nouvelles mais qui se posent sous d’autres formes) sur l’identité africaine, l’émergence de cette forme de conscience collective portée par une jeunesse qui tient à donner de la voix contre des siècles d’humiliation, sont autant de préoccupations que les lecteurs veulent voir traitées dans les livres. 
Quand il a fini de faire cette mise au point, Habib Dakpogan se reprend comme créateur et explique qu’écrire, relève, pour lui, beaucoup plus d’un choix esthétique passionnel que du traitement d’un sujet prédéfini. Pour y arriver, il enchaine des étapes. « Un ouvrage s’impose. L’idée naît un jour, et se colle à l’inconscient. Nous passons à autre chose, mais l’idée ne se passe pas de nous. Elle revient, elle persiste, elle prend place dans les journées, les nuits, les paroles, les silences… », fait-il savoir, décrivant ainsi le processus d’écriture. Cette idée finit par devenir familière, « entre en concert avec nos tropismes, et nous commençons dès lors à la voir, à l’envisager comme parole à transmettre, comme facteur de déstabilisation du monde, et nous caressons la prétentieuse perspective d’exister par elle. Puis nous commençons par écrire ». Dans ce processus, confie l’auteur, tout commence par « un mot complice, le premier ». Puis d’autres viennent, « en amis, parfois en pourfendeurs, et l’univers prend feu comme par une série de silex qui se frottent ». C’est à ce moment, dit-il, qu’il prend conscience de sa folie érigée en devoir. Folie de « faire un monde, comme Dieu a dû être cinglé en faisant le nôtre ». Un jour, « tout ça fait un livre, ou disparaît à jamais dans la poussière d’un fichier abandonné », explique aussi l’auteur. 
D’un auteur à un autre, les pas qui conduisent au livre divergent. « Je puise les sujets que je développe en tenant grand compte de mon intuition. Je ne force absolument rien ». Tout ce que s’efforce de faire Micheline Adjovi, c’est d’écouter, de rester au contact du monde intérieur qu’elle appréhende comme une immense caverne de connaissances ; et des savoirs du passé le plus lointain dont elle revendique l’héritage. « En matière d’écriture, une chose conduit à l’autre. Lorsque l’image de la thématique à aborder apparait clairement sur mon écran mental, je me mets à la travailler dans ses moindres détails. C’est le travail le plus ardu, qui nécessite un effort de recherche, de fouille, de mémoire, de concentration.  Je vois le dénouement de l'écheveau avant de commencer la rédaction du manuscrit », raconte-t-elle. Pour elle, « quand la destination est connue, on se perd moins dans les dédales. Il n’y a aucun aboutissement heureux, source de satisfaction morale, sans un regain d'efforts soutenus ». 
Entre ordinateur et stylos, Carmen Toudonou révèle sa méthode. « Souvent, je laisse "maturer" l’idée dans mon esprit pendant un bon moment, le temps de trouver, ce qu’on appelle, en journalisme, une accroche, avant de démarrer la rédaction ». A cette étape, elle écrit invariablement à l’ordinateur et au stylo. Une fois la rédaction achevée, elle laisse encore tout cela tasser, elle se relit, corrige… Les textes peuvent passer des années dans son ordinateur avant d’être soumis au processus d’édition. 

Des livres trop chers ? 

Pourrait-on lier le défaut ou le manque d’engouement de certains pour la lecture aux prix des ouvrages fixés par les auteurs ? Sur la question, les positions divergent. Pour le public, il faut des livres à prix compétitifs pour lui permettre de s’en procurer de temps à autre. Mais les auteurs ne le voient pas ainsi. Lucien Dassi, père de quatre enfants, peine déjà à se sortir de ses difficultés quotidiennes et besoins de famille ; pour se permettre d’allouer un budget aux livres. L’homme de 54 ans, sans nier l’utilité de la lecture, confesse que le premier réflexe du citoyen ou du parent, ne peut être l’achat de livre au moment où subvenir aux autres besoins essentiels, relève d’un vrai calvaire. « Quand on a du mal à faire manger la famille ; quand tout coûte cher et que la vie devient difficile de jour en jour ; je ne sais pas comment on peut trouver de l’argent pour penser acheter des ouvrages », argumente-t-il. « Ceux qui sont inscrits au programme scolaire coûtent déjà assez cher à chaque rentrée », ajoute l’infirmier à la retraite pour justifier, en ce qui le concerne, la difficulté à acheter des livres pour ses enfants. Armel Sourou Atchadé, en attendant d’avoir des enfants, pose aussi la question des moyens. « Si en étant sans enfants, je peine avec mon travail à m’acheter des livres, je ne sais pas ce qu’il adviendra lorsque, d’ici à là, j’aurais d’autres bouches à nourrir », entrevoit le jeune homme de 32 ans qui entame à peine une vie de couple avec ses revenus... 
... Ce que suggère ce fonctionnaire public en début de carrière, c’est que « tout au moins les livres des auteurs béninois reviennent moins cher pour permettre à la population de se les procurer aisément ». 
Les livres d’auteurs béninois sont-ils trop chers pour le pouvoir d’achat du citoyen lambda ? Oui, répond sans ambages, Eskil Agbo des éditions Beninlivres, officiellement lancées le 27 juillet 2020. La raison, justifie-t-il, « les intrants qui servent à la fabrication du livre coûtent cher ». L’auteure Micheline Adjovi dont la plume fait beaucoup parler ces dernières années, est du même avis. 
« Les livres semblent être onéreux parce que les inputs qui entrent dans la chaine de production et de distribution ont un coût ». Elle ajoute que « toutes les structures qui s’engagent dans la filière du livre, ont des charges à assumer et des impôts à payer à l’Etat… ». 
Habib Dakpogan ne partage pas cet avis. « Absolument pas ! » clame l’auteur de « Etha Contest ». « C’est une très fausse idée que de penser que le Béninois ne peut pas acheter un livre », soutient-il. « Cette idée participe de cette ambiance de dénigrement des choses de l’esprit, qui voudrait qu’un livre ait moins de valeur qu’un plat d’igname pilée au restaurant d’à côté. 
Le Béninois est toujours dans des dépenses futiles de pagnes et de longues cérémonies ruineuses quasiment chaque weekend », développe l’auteur. « Il ne peut pas revenir dire qu’il n’a pas 10 000 F Cfa de temps en temps pour acheter un livre. C’est son mental qui ne prise pas les œuvres de l’esprit », poursuit l’auteur. Pour étayer son argumentaire, il donne l’exemple de deux ouvrages chez Encrage Editions qui ont déconstruit cette mentalité. Le premier, « Mémoires du Chaudron », le livre de Tiburce Adagbè vendu à 23 000 F Cfa et en rupture de stock, toutes les semaines. Ensuite, « Hors Antenne » de Déo Gratias Kindoho cédé à 11 500 F Cfa et qui coule comme des galettes. « C’est dire à quel point le Béninois peut dépenser pour le livre. Il faut savoir lui servir sa dose », précise-t-il. Jules Daniel Amoussou, lauréat de la dernière édition du Grand Prix littéraire du Bénin s’indigne presque sur le sujet. « Les tickets de concert coûtent plus cher et s’utilisent une seule fois mais les gens ne s’en plaignent pas ». C’est aussi un « Non » franc et retentissant que Carmen Toudonou sert, sans sourciller, pour répondre à la question. 

Exubérance et vitalité 

On ne peut se plaindre aujourd’hui d’avoir des rayons dégarnis, quant aux œuvres des auteurs béninois. De tous les âges, de toutes les plumes et de toutes les sensibilités, ils sont de plus en plus nombreux à saisir leurs plumes pour se faire lire, voire se faire entendre. Plus rien ne manque au monde du livre pour faire sa belle sauce, dira-t-on au regard des arguments qui fusent çà et là. Les sujets fourmillent, les auteurs produisent, les rayons sont garnis. Tout ou presque y est. Au bout de cinq ouvrages dont deux romans, un recueil de nouvelles, un recueil de poèmes et un livre didactique qui ne fait pas partie du champ de la littérature, Carmen Toudonou, à qui l’on doit par ailleurs le projet « Miss littérature », a du mal à se positionner sur les thématiques qui passionnent les Béninois. Elle, en tout cas, a sa cible. Elle écrit sur « le Béninois déchiré, écartelé entre plusieurs cultures, pétri de superstitions, embourbé dans un flou identitaire déstabilisant, exposé au dilemme pauvreté-intégrité face aux tentacules de la politique politicienne ». C’est cet homme perdu mais tellement vivant, accroché à cet immatériel qu’on appelle l’espoir, qui prend toute la tendresse littéraire de l’auteure et lui donne l’inspiration de coucher ses mots pour enfin accoucher ses livres. 
Mais en regardant de près, on peut retenir, selon Eskil Agbo, l’histoire du Bénin et de l’Afrique, les cultures africaines et le développement personnel, comme thématiques de choix pour les Béninois qui s’adonnent à la lecture. Micheline Adjovi a son idée sur ce à quoi les lecteurs béninois et africains peuvent être sensibles. A l’analyse des mouvements de ses livres dans les librairies, elle lie la sensibilité du lectorat à tout ce qui touche à la tradition ancestrale, à ses racines. « Il est à reconnaître que c’est à partir de la racine que la sève nourrit l’arbre. Déraciné, l’arbre est privé progressivement de substances nutritives et par conséquent, il se dessèche et meurt », commente-t-elle. Elle tire la conséquence que le Béninois est viscéralement attaché à sa culture qui, pour lui, reflète son identité et exhorte à « s’approprier les hauts faits d’armes des aïeux, restaurer un présent totalement décomplexé et construire, avec audace et courage, un avenir prometteur ». Quand on a lu « Vodou la forteresse d'espérance » ou encore « Ouidah, fille légataire de l’Égypte antique », on ne se perd plus à chercher les centres d’intérêts de cette femme de lettres qui n’en a pas fini de conduire son public vers des thématiques ayant un rapport avec la tradition, l’histoire, la spiritualité. Pour elle, écrire est un devoir filial auquel elle a volontairement souscrit. 
« J’écris pour transcrire les hauts faits d’armes de nos valeureux aïeux et rendre témoignage de la préciosité du legs patrimonial qu’ils nous ont laissé ». Pour qui se demanderait encore si les auteurs béninois se lisent, Habib Dakpogan se tape fièrement la poitrine et se pose, entre autres, comme un bel exemple. Il se dit heureux de constater qu’il y a de plus en plus d’auteurs que de maisons d’édition qui émergent dans l’univers littéraire du pays. « La production suit le rythme de la création même si le Béninois lambda manifeste peu d’engouement autour des questions de livres », relève-t-il, non sans dépit. Il ajoute : « Sa priorité est ailleurs que dans le plaisir de lire ou de se cultiver par la lecture ».

Tout n’est pas rose 

Difficile de faire admettre aux auteurs béninois que leurs pontes n’écoulent pas dans les librairies et points de vente. Tous conviennent que ça coule comme l’eau sous le pont. L’on est alors perplexe devant le constat d’ouvrages, parfois entassés dans des librairies, dont les stocks peinent à perdre en taille, et qui s’accommodent par endroits de poussière. Les personnes interrogées à ce sujet, sont unanimes. Avons-nous fait le mauvais casting des best-sellers ou des auteurs les plus en vue ? Possible. 
« Les auteurs béninois sont lus. J’en suis un exemple », répond Habib Dakpogan, ancien Prix littéraire du Bénin. Quel titre a-t-il le plus vendu ? « Je ne peux pas donner de préférence ». Mais l’auteur soutient que « Partir ou pester » continue d’être demandé, après dix-sept ans de vie. « Pv Salle 6 » connait un sort similaire après dix ans. Pareil pour « Etha Contest » sept ans après son lancement. Tous sont en rupture depuis un moment et le cycle de la réimpression avec l’éditeur est perpétuel. « Ce que je sais, c’est que mes livres vivent leur vie autonome comme des frères aux destins différents », conclut l’auteur. Sur la même question, Micheline Adjovi s’avance avec prudence. « Je ne peux le dire avec rigueur du fait d'inexistence d’une étude statistique. Toutefois, je dois avouer que mes ouvrages se comportent bien dans les rayons des librairies partenaires », avance-t-elle. En dix ans de vie d’auteur, elle totalise sept écrits et le huitième intitulé : « Il n’y a pas de départ sans retour » sera présenté au public au mois de décembre prochain en prélude à la première édition du Carnaval international de Ouidah prévue du 28 au 31 décembre.  
Jules Daniel Amoussou n’a publié que trois ouvrages pour le moment : un essai religieux et deux romans. Le premier roman porte sur le conflit entre éleveurs et agriculteurs. On y trouve l'amour, la corruption, les fausses religions, les conflits entre la tradition et la modernité… Le deuxième roman traite des violences terroristes et de l'extrémisme religieux avec en toile de fond l'influence des réseaux sociaux à travers le phénomène du buzz, l'amour, la cybercriminalité, le rêve, etc. Dire donc que la production littéraire au Bénin gagne en dynamisme ne serait pas une mauvaise appréciation, sauf que tout n’est pas rose. Des couacs subsistent et le livre peine à vivre et à faire vivre certains de ses acteurs. Pour Jules Daniel Amoussou, « s’il existait une dynamique marché d'écoulement de la production littéraire », le secteur du livre s’en porterait encore mieux pour le bien et la poche des acteurs.

La bonne élève en quête de soutiens 

Le regain d’intérêt du public pour les auteurs béninois s’améliore progressivement. L’Etat aussi bien que les acteurs culturels privés déploient beaucoup d’énergie pour créer de l’effervescence autour de la littérature. Concours, éditions collectives, prix littéraires sont autant d’initiatives qui révèlent de nouvelles plumes prometteuses. « Les idées reçues selon lesquelles il n’y aurait pas de relève, sont en pleine désuétude. Mais ne nous réjouissons pas trop vite ! Il y a encore du chemin », objecte Habib Dakpogan. Les dispositifs existent, mais il faudra les animer davantage. Au fil du temps, le Prix littéraire du Bénin sera le label incontournable pour crédibiliser la littérature, projette-t-il. 
« Le marché du livre, il faut le créer autrement », suggère, in fine, Eskil Agbo qui déplore entre autres « l’inexistence d’une dynamique politique étatique d’accompagnement (technique et financier) des initiatives privées ». Si l’on peut encourager les initiatives qui existent et inciter à la création d’autres, on aiderait le secteur. L’Etat devrait aussi créer les conditions d’un mécénat dans l’environnement littéraire. Jules Daniel Amoussou invite aussi l’Etat à s’impliquer davantage dans le secteur. En termes de suggestion, il ajoute : la solidarité entre acteurs du livre. 
Du côté de l’Etat, la dynamique est lancée. Le vent de réformes qui souffle sur le pays depuis peu, n’a pas épargné le secteur. Innovations et mutations se sont enchainées à la grande satisfaction des acteurs. Le Grand Prix littéraire du Bénin en est l’illustration. La réforme des institutions autour du livre est une autre illustration. Mais bien plus encore, ont confié plusieurs responsables du ministère en charge de la Culture, les réformes les plus pertinentes se peaufinent et apparaitront sous peu avec l’Agence pour le développement des arts et de la culture (Adac), un établissement public à caractères social et culturel sous la tutelle du ministère avec pour cahier des charges, de faire éclore et de porter les réformes dans les secteurs sus-cités.